Jour 22 | La magistrale Cathédrale de Cologne

Der majestätische Kölner Dom

Après quelques jours dans la vague de chaleur qui frappe actuellement l'Europe (un beau 38 degrés à l'ombre), il y avait une seule journée dans la semaine où la température ne serait pas insupportable pour entreprendre la visite d'une autre ville. J'ai pris un congé aujourd'hui pour me déplacer vers Cologne (Köln). 



Je me trouve en ce moment dans un chouette restaurant dans la Altstadt, devant une assiette de pâtes et une bière Kölsch, brassée ici. Je repense à mon expérience, plus tôt, alors que j'ai visité la célèbre Kölner Dom, la majestueuse cathédrale de Cologne. Il n'y a pas de mots pour la décrire. Elle est magistrale dans tous ses fins détails. En sortant de la gare principale, elle se dresse là, à gauche, surprenante et à la fois attendue. Elle a l'air si fragile, comme si elle était faite en cure-dents et qu'un petit coup de vent allait la faire s'effondrer. Mais à la fois, elle est robuste et très sombre, ce qui lui donne une allure de force.




J'ai tourné autour, de près et de loin, observé chaque tour et chaque mur, puis je suis entrée à l'intérieur. Il y a là une ambiance d'une telle beauté, et aussi un grand respect qui y règne de la part des visiteurs. C'est impossible de le mettre en mot. Je me suis surprise à me recueillir dans la grande salle, dans un long banc qui n'était occupé que par moi, en toute tranquillité. J'ai pensé très fort à papa qui devait, en même temps que moi, être tout aussi émerveillé devant ce spectacle architectural grandiose. Du jamais vu en ce qui me concerne. Dès mon entrée dans la pièce, j'ai voulu allumer un lampion en sa mémoire, mais je n'étais pas prête à ce moment. Après le temps passé en silence dans la salle, j'ai eu la force de le faire. C'est la première fois que je prends le temps de poser ce geste, un défi tout simple (ou plutôt une suggestion) qui m'avait été proposé par maman. 



J'avais lu dans le guide Lonely Planet qu'il était possible de monter au sommet de l'une des tours. Pour 6 €, j'ai gravi de mon plein gré 533 marches, dans un étroit escalier en colimaçon qui m'a semblé éternel. À tourner en rond ainsi, dans un espace aussi restreint, on devient vite étourdie. Mais ça en valait franchement la peine. Pour ceux qui connaissent l'histoire, j'ai déposé au sommet de la tour une petite lettre de Scrabble en mémoire de papa, là où il y a une belle brise et une vue sur le Rhin. C'est la première que je dépose, car le lieu était totalement à la hauteur.

Marche 1/532 avant d'arriver au sommet de la Cathédrale de Cologne.

Un aperçu de la vue de la ville au sommet de la tour. Sur cette photo, on peut bien distinguer les détails de l'architecture gothique.



Après, j'ai traversé le Hohenzollenbrücke, celui par lequel les trains arrivent tous en ville. Il y a de l'amour dans l'air avec tous ces cadenas placés par des amoureux, des meilleurs amis ou des frères et soeurs, qui jettent ensuite la clé dans le fleuve. 


Un certain Zoran me cherche depuis 2008.


Maintenant, je prends une pause de ce soleil plombant avec ma bière froide sur une terrasse couverte dans la vieille ville. Un très chaleureux serveur m'a invité à m'asseoir ici. Il fallait bien que j'essaie la Kölsch. Encore une fois, c'est une bière qui ne goûte pas grand chose. Mais où sont les bières goûteuses promises par l'Allemagne ? Je n'en ai trouvé aucune à date. À la recherche de ma prochaine destination dans la ville, j'ai demandé à un gars de la place une suggestion et il a répondu : My place ? Ce à quoi j'ai répondu que Oh, I'm afraid your place is not in the Lonely Planet, sorry. Fin de la conversation. C'est finalement le serveur qui m'a suggéré des lieux. Il a pris le temps de s'asseoir avec moi, terminer mon assiette et me suggérer quelques endroits que je pourrais aimer. Je m'en vais donc vers Rudolfplatz. Il y a un marché public en cours, des friperies, et le chemin pour s'y rendre est une longue rue commerciale piétonne.

En chemin, j'ai remarqué quelque chose. Un feeling que je n'avais pas eu depuis longtemps. Celui de ne pas être pressée. J'ai remarqué que je marche lentement et que je ne regarde pas toujours les horaires des trains. On dirait que je n'avais même jamais connu ce feeling dans ma vie d'avant. Je n'ai rien d'urgent à voir, je me laisse surprendre par ce qui est devant moi. Je suis émerveillée par tout autour de moi, incluant ma propre personne qui réussit à apprécier et profiter ce voyage en solitaire, à ma mesure. Aujourd'hui, le 20 juillet, je l'écrit car j'espère que ça va rester ancré en moi. 

Rafraîchissant cornet de crème glacée sur le toit d'un bâtiment.

Commentaires

  1. Merci de donner de tes nouvelles chère Claudia. Continue de partager, c’est fort intéressant. Touchante la photo des lampions, j’en ai allumé quelques-uns aussi en clin d’œil à mes garçons ou pour d’autres souhaits. C’est apaisant. xx

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    1. Je passe un magnifique séjour, et il ne fait que commencer. Tellement d'autres belles choses sont à venir.

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