Jour 4 | Retrouvailles

Wiedervereinigung

Les retrouvailles entre Maïté et moi étaient prévues le vendredi. Enfin ! La dernière fois qu'on s'étaient vues, c'était le 15 octobre 2021 à l'aéroport d'Amsterdam, après avoir passé les deux plus belles semaines de mon année en sa compagnie. Avant de se retrouver, il fallait qu'on se rejoigne quelque part. Maïté avait trouvé un stationnement gratuit à quelques stations de métro de la mienne. Après avoir attendu une bonne vingtaine de minutes à la station Werstener Dorfstraße sans voir une seule fois mon métro passer, j'ai questionné un monsieur qui ne sprechen nicht Englisch. J'ai réussi à comprendre avec ses signes et les mots da dort que cette station comprend plusieurs plateformes, dont celle que je cherchais, qui était à environ 200 mètres de là. Mon train m'a donc passé dans la face au moins six fois, alors que je ne regardais pas au bon endroit.

Les métros sont tous très différents les uns des autres. Il y en a des vieux, des neufs, des colorés, des plates.

J'avais fait une épicerie pour qu'on puisse se faire des pizzas en arrivant, vers 20h. Bon, ici tous les électroménagers sont de petite taille... incluant le four. Le papier parchemin a littéralement pogné en feu sur la grille du haut. C'est peut-être aussi car j'ai réglé le four à 250 (250 C = 482 F !). Mais la pizza était bonne.

Discussions nocturnes avec Maïté dans un module de jeu en face de mon appartement.

Le lendemain, j'ai dormi à l'infini (lire ici, jusqu'à 10h30), on a donc perdu une partie de la matinée, mais c'est pas grave, on n'avait pas de plans ! C'est tellement bien de ne pas avoir de plans. On s'est tranquillement dirigées vers le centre-ville de Düsseldorf. Le party était pogné là-bas. C'était le Frankreichfest, la fête de la France, où il y avait des dizaines de kiosques de produits culinaires et artisanat français. Des vieilles voitures aussi. Un peu plus loin, il y avait beaucoup de terrasses couvertes où les gens, qu'ils se connaissent ou pas, s'assoient tous à une très longue table et chantent des chansons très très fort. Quelle ambiance ! On s'est arrêtées sur une terrasse pour prendre une crème glacée (alcoolisée pour moi) et on a regardé les gens passer.

La Rheinuferpromenade, le pont Rheinkniebrücke et le Fleuve du Rhin. L'air est bon, même s'il fait 800 degrés !

Que c'est bizarre ! Le Spathettieis est une spécialité allemande. C'est de la crème glacée qui a une apparence de spaghetti. Je ne me suis pas laissée tentée encore par ce sublime dessert.

Der Neue Zollhof est un bâtiment phare de la ville de Düsseldorf à l'architecture particulière construit dans les années 1990. Je l'avais vu tant de fois sur des photos, il se dresse maintenant devant moi.

On a trouvé une belle petite plage, pas trop achalandée à proximité, où on en a profité pour marcher dans l'eau et se rafraîchir. Beaucoup de bateaux commerciaux passaient devant. À droite, on distingue aussi la tour de télévision Rheinturm.

Sur le chemin du retour vers la maison, j'ai arrêté dans un magasin O2, le principal fournisseur de télécommunications (avec Vodafone). J'ai besoin bientôt d'une carte SIM pour obtenir mon numéro allemand. Je suis entrée et j'ai réussi, oui oui, à me faire comprendre en allemand ! Pas le choix, à la question Hallo, sprechen sie English ? il a répondu Nur ein wenig. J'ai donc ajouté : Ich bin Auslander, aus Kanada, ich bin in Deutschland für ein Jahr. Ich brauche eine prepaid SimKarte für ein paar monate mindestens. Voilà, tout simple. Et ça a fonctionné. Il m'a répondu en anglais, mais il n'avait pas la Sim que je voulais. J'y retourne lundi.

On a pris le métro pour revenir. À deux stations de la nôtre, on a entendu un message dans l'intercom, et des gens se sont mis à sortir. Qu'est-ce qu'on fait quand on ne comprend pas ? On suit les gens. On est donc sorties nous aussi. Le chauffeur a fait le tour des wagons en criant. Il est remonté à bord, a fermé les portes et est parti, sans nous. Tout le monde était en silence sur la plateforme. Le prochain train est arrivé, tout le monde est monté. Toujours en silence. On ne sait pas pourquoi on a du sortir. Ça va demeurer un mythe éternel.

Dans mon nouveau moyen de transport préféré qui m'amène n'importe où.

Un distributeur de cigarettes, en plein quartier résidentiel. On a essayé d'acheter des cigarettes à Maïté, mais ça n'a pas fonctionné puisque son permis de conduire n'est pas allemand.

Le lendemain de notre aventure au centre-ville, on est allées marcher dans un parc pas loin de chez moi, le Südpark. C'est vraiment un charme que d'avoir ça à quelques minutes de marche seulement. Je vais y retourner. On a pris un lunch en compagnie d'au moins 60 guêpes dans un petit café sur place.

Dans le Südpark, on est tombées par hasard sur des oiseaux amicaux, des animaux et des bâtiments d'une grande beauté.

À la fin de la journée, je suis allée reconduire Maïté à sa voiture. On va se revoir dans deux semaines, avec les Van den IJssel, à l'occasion de la Großte Kirmes am Rhein, l'une des plus grandes foire de toute l'Allemagne, qui se déroule de l'autre côté du Fleuve du Rhin. Sur le chemin du retour, je suis arrêtée pour regarder de plus près ce château que j'avais vu en passant. J'ai fait le tour assez vite, mais il est joli avec sa couleur !