Jour 60 | Bon Jovi, Porsche et débris.

Bon Jovi, Porsche und Trümmer

Mainz, il est temps de te quitter ! Tim Daniel m'avait laissé deux jours de plus dans son logement étant donné que la date de son vol du Mexique était ultérieure à mon départ prévu. Merci Tim ! Quel hôte et endroit mémorable. J'aurais habité cet appartement toute l'année si j'avais pu. 

Deux jours avant de quitter, j'avais envie de profiter un peu de ma ville et j'avais reçu une invitation de la part d'un Simon (à prononcer Tzimonne, en allemand). On se donne rendez-vous à la Fastnachtsbrunnen, là ou semblent se donner rendez-vous toutes les dates de la ville... parce que j'ai cherché en titi qui était Tzimonne, à travers une pas pire quantité de gars seuls entrain eux aussi de chercher leur date. Finalement, j'aurais dû en choisir un autre ! La soirée commence bien. Dans un resto tranquille, on partage quelques bières. Lorsque le resto ferme, on se rend dans un bar de karaoké bondé d'étudiants qui chantaient à tue-tête des hits de Bon Jovi. L'ambiance est bonne. Étonnamment, ça fume à l'intérieur. J'ai demandé à une fumeuse si c'était habituel. Elle m'a dit que oui, mais uniquement dans cette superficie de 1 mètre carré. Bon, je ne sais pas si les allemands savent que la fumée se déplace à l'extérieur dudit mètre carré, mais bon ! Ce bar était top ! Je commande une autre bière, je prends une seule gorgée et le bar ferme, de même, les lumières allument, comme quand on avait 18 ans (ou 16 ans) chez Pull. Voyons, personne ne m'a avertie. Tout le monde se garoche sur le comptoir et demande à changer son verre en vitre pour un verre de plastique. Je fais la même chose et on quitte, verres à la main.

Rendue à mon appart, j'entreprends un au-revoir bien amical et habituel avant qu'il me demande si je peux lui faire visiter ma cours intérieure. Ok. Voici, voilà, c'est ici que je travaille sur la terrasse, bla bla bla. Mon au-revoir amical n'était pas vraiment ce à quoi il s'attendait et j'ai du m'expliquer (sainement, mais dans un malaise constant) pendant un bon 3-4 minutes sur les raisons du pourquoi ce n'est pas ce que je recherche ici. Pourtant, il me semble que l'absence de flirt est un langage assez universel qui se comprend aussi bien, peu importe la langue que tu parles. Pas de Auf wiedersehen, cette fois c'est Tschüss für immer !

Anyway, pas le temps de trop m'en faire avec ça, je m'en vais à Stuttgart dans deux jours et c'est à cet endroit que débute mon road trip vers la Suisse avec Max. Au revoir mes chers voisins, Evert et Jonathan, qui ont été tellement accueillants et aidants pendant tout mon séjour à Mainz. J'ai acheté un pot de Nutella à Tim pour lui souhaiter un bon retour dans son logement, et je lui ai laissé des œufs et des Corn Flakes pour déjeuner. Oui, parce que naturellement, c'est un peu dur à traîner dans mon sac, des œufs. Je prends un premier train vers Karlsruhe et un autre vers Stuttgart. Le bon côté de prendre des trains dont les destinations finales sont celles où je dois débarquer, c'est que je peux dormir en paix sans avoir peur de rater mon arrêt. Mais le moins bon côté, c'est que dormir debout dans le milieu de l'allée avec un sac par ci et un sac par là, c'est pas vraiment faisable. 

Arrivée à Stuttgart, la Hauptbahnhof est en rénovation et j'ai fait au moins un kilomètre de détour avant de trouver mon U-Bahn pour me rendre à l'appart. Je commence à me surprendre moi-même dans ma capacité à m'orienter dans tous ces transports. Le bus, le tram, le U, le S, le RE, le IRE, le IC, le ICE, le ICABCDEFG, name it, je les connais tous. J'avais un très joli logement tout petit, pour une seule nuit, dans le quartier Stammheim. 

Les trains sont tous colorés. Je suis émerveillés par la couleur qu'ils apportent dans les villes. J'aime tous les trains ! 



L'entrée de mon logement. Ce n'est pas habituel de voir de la belle céramique comme ça à l'extérieur. Elle serait maganée pas mal au Québec.

La porte pour accéder à mon logement, qui se trouve à l'intérieur d'une maison de plusieurs logements. La maison semble avoir eu une autre vocation avant, mais je ne saurais dire quoi. Le cachet est magnifique.


Le soir, j'ai fait une petite épicerie pour les collations du lendemain, car les épiceries et tous les commerces sont fermés le dimanche. J'ai aussi visité un peu le quartier autour. J'avais lu à propos d'un bâtiment bien spécial qui se trouvait dans la ville, la Winkelturm. Imaginées et construites en 1934, ces tours étaient faites en forme de cône pour dévier les bombes. Le fait qu'elles étaient très compactes les rendaient difficiles à voir par les ennemis et pouvaient tout de même abriter 500 personnes à l'intérieur, malgré leur petite taille. Un peu comme la capacité des trains ces jours-ci dans le fond... Ensuite, j'ai aussi visité le centre-ville et la rue piétonne Königstraße où j'ai croisé la route d'un excellent saxophoniste (v_saxx, sur Instagram) qui mettait une ambiance d'enfer dans les environs.

Une Winkelturm de Stuttgart.


Je suis arrivée trop tard pour le grand marché aux puces de la ville, mais j'ai découvert un autre endroit plein d'ambiance où se trouvaient des kiosques de producteurs locaux.


La Jubiläumssäule et la fontaine de Schlossplatz . Il est difficile de le distinguer sur cette photo mais la statue est emballée de vert comme notre Cathédrale de Rimouski. Triste. 


Le lendemain, j'attendais Max pour 14h. Il partait de chez son ami à Heilbronn, donc j'avais encore le temps de découvrir cette ville, aussi appelée le berceau de l'automobile. Elle est bien connue pour les musées Porsche et Mercedes-Benz. Le musée Porsche était juste à côté de mon logement. Je n'avais pas envie de payer pour le visiter, mais j'avais entendu parler de sa sculpture juste en avant, qui met en vedette trois voitures, très haut dans les airs. Malheureusement, aucune voiture n'étaient là au moment où je suis passée ! À toi Sam, qui ne sait plus quoi faire avec ma petite Chevrolet Aveo rouillée et ses problèmes à Rimouski, on pourrait l'installer là ! Elle aurait un bien beau look tout en haut de cette sculpture ! 

C'est là haut, sur cette sculpture imposante, que se trouvent habituellement les voitures Porsche.



Une autre chose qui avait piqué ma curiosité dans cette ville, c'est la montagne Birkenkopf. Une randonnée constamment en ascension, mais assez courte, vers un sommet à 511 m d'altitude (260 m plus haut que le centre-ville). Sa particularité est qu'elle est en partie artificielle, car elle est composée de ruines de la seconde guerre mondiale. Depuis que les débris ont été déplacés vers Birkenkopf, elle mesure maintenant 40 m de plus que son altitude naturelle. J'ai pris un trajet de bus directement vers le début du sentier, mais pour revenir à mon logement, j'ai du emprunter deux U-bahn et faire 1,5 km de marche. J'ai pas trop compris le trajet inverse.

En chemin vers Birkenkopf, le trajet d'autobus passe devant le Schloss Solitude, initialement construit au milieu de nulle part comme un pavillon de chasse. On n'a pas les mêmes camps de chasse...


Mémorial au sommet de la montagne Birkenkopf, avec une vue sur la ville de Stuttgart.


Dieser berg nach dem zweiten weltkrieg aufgetürmt aus dem trümmern der stadt steht den oppfern zum gedächtnis den lebenden zur manhung = Cette montagne, entassée des ruines de la ville après la seconde guerre mondiale, se dresse comme un mémorial pour les victimes, et comme un rappel pour les vivants.


J'arrive finalement au logement un peu avant 14h. Max, ce nouvel ami allemand, y est déjà, et j'ai même droit à un cheeseburger pour la route. C'est un départ pour un road-trip dans le sud de l'Allemagne et la Suisse !

Commentaires

  1. Merci chère Claudia de nous faire voyager avec toi. Quel magnifique parcours !

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