Jour 61 | Road trip avec un étranger à l'étranger

Roadtrip mit einem Fremden im Ausland

J'avais peu d'inquiétudes au fait de partir pendant une semaine 24/7 avec un gars que j'ai rencontré pendant seulement quatre heures quelques jours avant. La seule qui demeurait : est-ce que le fit allait être bon ? Pas moyen de le savoir avant, mais je n'allais pas passer à côté d'une occasion de partir en road trip. C'est donc un (mini) peu stressée que j'ai pris place à bord de la VW stationnée devant mon logement de la rue Junkerweg à Stuttgart en direction de Ravensburg.

Au départ, l'idée était d'aller directement en Suisse, mais on a finalement décidé de faire un arrêt près de la ville de Konstanz et de l'immense lac Bodensee. Évidemment, les hébergements qui ne sont pas directement dans les villes populaires sont pas mal moins chers, donc on en a trouvé un à Ravensburg. Un bel appart sur deux étages, avec une mezzanine et une terrasse qui donne sur les champs et la ferme. J'étais responsable de trouver les hébergements, d'abord parce que je connais les trucs et j'avis pas envie de dormir dans un affaire miteux. Évidemment, on a fait le suivi de nos dépenses durant tout le voyage à l'aide de l'application Splitwise. C'est la première fois que je le l'utilisais en trois devises (le dollar canadien, l'euro et le franc suisse). 

On s'arrête d'abord au logement pour déposer les bagages et repartir visiter la ville et souper. En arrivant sur le site, il ne s'agissait pas vraiment d'une fermette familiale, telle que décrite sur Airbnb, mais plutôt d'un géant complexe d'appartements dans deux immenses bâtiments, des chaises vertes fluo, des grands carrés de sable, des faux animaux de la ferme et des familles qui courent partout, affectueusement appelés des Helicopter-Eltern par Max. Pas grave ! On est en vacances, on apprécie tout !

Charmante route côtière entre Friedrichshafen et Meersburg.

La population de la ville de Ravensburg est équivalente à celle de Rimouski (environ 50 000 personnes).

La ville est reconnue partout dans le monde pour ses jeux et casse-têtes de la marque Ravensburger. 


Des pions comme ça, il y en avait partout en ville.


Pour souper : une pizza pour emporter dans un petit restaurant de fond de quartier, du vin à 3 € et de la bière à la tequila. Je trouve que c'est bien pratique de voyager avec un allemand qui fait toute la conversation avec les caissiers à ma place. De retour dans le logement, sur la terrasse dans la noirceur, à la lumière de quelques chandelles et avec la musique de Flora Cash, je me suis sincèrement trouvée chanceuse et reconnaissante d'être là, loin sur la planète. C'était le début d'une semaine mémorable et on ne s'en doutait même pas.

La terrasse de notre logement, collés sur d'autres voisins et vue sur d'immenses bâtiments. Fermette familiale... ouin.


Le lendemain matin, on reprend les bagages et on se rend au Bodensee. On prend la route qui longe le lac et traverse les villages de Friedricshafen, Hagnau et finalement Meersburg, juste avant de prendre le ferry pour traverser à Konstanz, de l'autre côté du Bodensee. À cet endroit, il y a une presqu'île, Mainau, aussi appelé Blumen Insel (l'île des fleurs). À 29 € pour l'entrée, j'ai trouvé ça un peu cher, mais c'était la deuxième attraction purement touristique payante que je fais depuis le début de mon voyage. Ma moyenne est pas pire. Next stop, Switzerland ! Le tier de la population suisse parle français, enfin un petit break pour mon cerveau. Mais est-ce qu'ils savent vraiment l'écrire ? ;) Sur le panneau du ferry, il est inscrit : Serrez s'il vous plaît, arrêtez le moteur. Du bon français ça !

















La frontière entre l'Allemagne et la Suisse est contrôlée de façon aléatoire. On n'a pas été arrêtés, parce que je n'avais pas l'air suspecte avec ma petite robe fleurie. Gentille canadienne va ! La voiture derrière nous l'a été toutefois. La VW était déjà décorée de sa vignette mauve à 40 CHF pour conduire sur les routes suisses, donc pas la peine d'arrêter. J'avais aussi ma e-Sim de la Suisse déjà installée qui m'avait coûté 9 USD pour la semaine auprès de Airalo. Près de Zurich, on snack dans le plus laid endroit du monde, entre mauvaises herbes, mégots et gravier, sur deux blocs de ciment. On est pas des princesses, clairement. Juste ce moment, je l'ai trouvé cool et improvisé. On voulait juste manger un pain baguette et des charcuteries. Et Max avait des maudites olives dégeulasssssses. Avoir su qu'il aimait les olives, je n'aurais jamais accepté de voyager avec. 

J'avais une rencontre pour le travail à 17h30, heure locale, j'ai donc parlé au téléphone et pris des notes pendant plus d'une heure entre lacs et montagnes. Étonnamment, on a passé dans des dizaines de tunnels sous les montagnes et je n'ai pas perdu la connexion une seule fois. Le paysage était à couper le souffle. J'ai remercié mon chauffeur en lui écrivant un mot en police caractère 72 sur mon ordinateur, dans Word, pour qu'il le voit bien comme il faut. The scenery is beautiful (not the tunnel, the mountains...) You are the best driver, thank you !

Arrivés à Interlaken, il nous reste encore une quinzaine de minutes de route à faire pour se rendre à notre logement dans le village de Beatenberg. L'appartement n'est pas moderne, mais ce qu'on y est bien ! On a chacun nos chambres, et même un salon avec chacun notre divan, tout le nécessaire pour cuisiner, des livres, des jeux, une terrasse et une vue sur la montagne et le Thunersee. Il y a même des vaches et des chèvres avec des cloches qui tournent autour du logement. Que c'est beau. L'air est frais. La vie est bonne ! On ne fait rien de spécial ce soir là, sauf planifier notre journée du lendemain, où on espère bien fort être en mesure de faire la Via Ferrata de Mürren-Gimmelwald tôt le matin, malgré la pluie annoncée en après-midi. 

Alarm clock à 7h, bonne nuit !

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