Jour 67 | Pause francophone à Strasbourg
Französischsprachige Pause
La matinée était mémorable chez Renée et Michel. Nous avons pris le petit déjeuner et avons visité le village. On traverse une petite passerelle en face de la maison et on arrive immédiatement dans un champs avec des vaches qui ont, encore une fois, des grosses cloches dans le cou. Je me demande si le son les dérange. On a débuté un sentier qui nous a mené dans une colline où on avait un joli panorama sur les champs et les maisons.
On a quitté vers 10h en direction de Strasbourg. Le fun, toi ! Quand j'ai commencé à pouvoir gérer les situations dans ma propre langue ! Je n'ai pas arrêté de parler avec tout le monde autour de moi, les serveurs, les gens dans la rue, les autres clients, les caissières. Mais personne ne me comprenait du premier coup et ça faisait rire tout le monde. Et c'est étonnant qu'à chaque fois que je rencontre une nouvelle personne, je me fais dire que je parle beaucoup. Ils sont chanceux que je sois limitée dans mon vocabulaire anglais et allemand.
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1 800 km dans la petite VW avec Max entre Stuttgart, Ravensburg, Konstanz, Beatenberg, Corgémont, Belfort, Colmar, Riquewihr et Strasbourg, avant de se séparer à Cologne. |
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Vaches suisses. |
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Trois cochons suisses (je précise, car Max ne peut pas vraiment être qualifié de cochon suisse). |
Premier arrêt, Belfort. C'est là où a grandi Maïté. J'ai tellement entendu parler de cet endroit. J'étais tellement excitée de pouvoir passer dans sa ville, mais j'avais juste imaginé être avec elle plutôt qu'avec un gars random. Par contre, sa maman y était ! J'avais connu Véronique à Rimouski, quand elle était venue, avec son conjoint Pascal, visiter Maïté. La maman de Maïté est propriétaire d'un garage, Toupneu Alsace. Je suis donc arrêtée pour lui faire une surprise. Elle ne m'attendait pas tout tout. J'étais tellement émue, ça faisait 6 ans qu'on ne s'était pas vues. Le garage Toupneu était surréel pour moi. Je l'avais vu plein de fois en photo, mais là j'étais vraiment devant ce beau garage jaune.
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Le fameux garage Toupneu. |
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Avec la maman de Maïté, Véronique, devant le garage Toupneu, dont j'ai tellement entendu parlé. |
On poursuit le chemin vers Colmar. On a probablement battu le record de la plus courte visite touristique en ce lieu. Un parking gratuit pour 15 minutes en plein centre-ville ? Ok go : on a 15 minutes pour tout voir : l'église, les rues pavées, les terrasses. Il paraît que la ville de Colmar remporte chaque année la palme du plus beau marché de Noël de toute la France. Ça doit être effectivement très beau. Les villes de Riquewihr et Ribeauvillé sont tout aussi jolies. C'est sur cette Route des vins d'Alsace que j'ai terminé le livre en allemand que j'avais commencé, en le lisant à haute voix à Max pour pratiquer ma prononciation. Not bad !
On arrive vers 20h à Strasbourg, dans un mignon Airbnb dans le sous-sol de la maison de notre hôte Nizar. Quel phénomène ! Il était tellement sur le party et heureux de nous recevoir. Avec Nizar, tout était d'une simplicité. Pas de basilic frais à l'épicerie ? Sert-toi dans mon jardin ! Pas de four dans l'appartement, viens cuire ta pizza dans ma cuisine (avec ses enfants qui courent partout et sa musique arabe dans le tapis) ! Le plus drôle, c'est que comme je parlais français, il a présumé que Max aussi, mais quand il parlait à Max, Max ne réagissait pas. À un moment, il m'a secrètement dit : Mais ce qu'il est gêné ton copain, du coup... et je lui ai expliqué qu'il ne comprenait juste rien de ce qu'il disait.
Le soir, j'ai convaincu Max d'aller marcher dans le centre-ville de Strasbourg. J'avais envie de voir la ville en lumières, et aussi de devoir, pour la toute première fois, payer et composter un ticket de tram. Jusqu'à maintenant, j'avais uniquement connu le ticket illimité à 9 € de l'Allemagne. Le point de repère idéal dans les villes comme celles-ci, c'est l'église. Elle s'est pointée comme ça, majestueusement, devant nous, toute en lumières. J'ai trouvé qu'elle avait un peu la même allure que la Cathédrale de Cologne. Un peu plus loin, à la place Gutenberg, il y avait un beau carrousel illuminé. J'ai supplié Max de choisir son cheval préféré pour faire un tour. C'était pas son truc, malheureusement ... Donc on s'est assis sur le canal et on a regardé les gens autour. Tout allait bien jusqu'à ce qu'un gros rat laid passe juste à côté de moi.
Le lendemain, on est retournés dans le centre-ville, pour faire un peu de shopping dans les friperies et les librairies. En ce samedi pluvieux, c'était plutôt tranquille dans le centre-ville. On est tombés par hasard sur la librairie indépendante Le Tigre. Quel arrêt parfait ! La sélection était unique. Je me suis procurée un beau et grand livre, la revue annuelle des étudiants de la Haute école des arts du Rhin de Strasbourg, pour seulement 16 €. Le soir, on est allés à l'Abattoir Café et on s'est payés le premier restaurant de notre trip. Le service, l'ambiance, la qualité de la nourriture, c'était une soirée parfaite, qui s'est terminée à regarder le merry-go-round de la Place Gutenberg avec une crème glacée à la main à 23h30. Encore une soirée parfaite en bonne compagnie. On sait qu'on se sépare demain, donc on en profite au maximum. Parenthèse : en revenant du restaurant, il y a avait un escargot gros comme une balle de ping-pong qui avait grimpé sur le mur du salon.
Strasbourg est définitivement une ville que j'habiterais. Il y a un bon réseau de transport en commun, des quartiers pour tous les goûts (commerciaux, résidentiels, touristiques), de l'eau (le Rhin), beaucoup de vélos et beaucoup de gens de ma génération.
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Le merry-go-round à la Place Gutenberg, qui est d'ailleurs un mot anglais que j'ai appris à Max. |
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Date night à l'Abattoir Café. |
On s'est séparés à la station Köln-Ehrenfeld, sachant quand même très bien qu'on allait se revoir et faire d'autres aventures. Je m'ennuie déjà de pouvoir parler avec quelqu'un tout le temps. En tout et partout, notre voyage nous aura coûté au total 1 700 $ (CAD), incluant les logements, la nourriture, les activités et le fait que nous étions en Suisse, dans un pays où le coût de la vie est bien plus élevé qu'en Allemagne et en France. 850 $ chacun pour tout ça, on est pas mal fiers de nous.
Le train dont j'avais besoin partait de Frankfurt-am-Main vers Amsterdam Centraal et mon trajet devait durer 2h30 entre Köln-Ehrenfeld et Utrecht. C'est à ce moment que j'ai compris le dédain des gens envers la Deustche Bahn. Le trajet aura finalement duré 4h30, puisque le train a été immobilisé pendant deux longues heures un peu après la frontière des Pays-Bas, en raison d'un bris mécanique et de soucis logistiques. Ce qui est cool par contre, c'est que dès que la frontière est passée, les masques ne sont plus obligatoires. Donc, j'ai vu tous ces gens retirer leur masque instantanément dès qu'on est entré dans la ville néerlandaise de Venlo. Y a-t-il encore quelqu'un qui veut garder ça dans sa face volontairement ? Ben oui, les masques sont encore obligatoires dans les transports en commun de l'Allemagne. Moi qui n'avais pas voulu payer 5 € pour réserver un siège... j'étais assise pendant tout ce temps sur mon Rucksack mauve.
Je suis tellement chanceuse de retourner à Apeldoorn. J'ai hâte de visiter ces lieux que j'avais aimé : Oranjepark, Coda, Vue, Albert Heijn, Nationale Park De Hoge Veluwe. Maïté est dans le sud de la France, en vacances dans une piscine avec sa nouille spaghetti sous les palmiers 24/7, et me laisse son appartement pour deux semaines. Comme je suis plus à l'aise maintenant dans ma vie européenne, je songe aussi aller visiter d'autres villes avoisinantes. L'aventure néerlandaise, prise II, commence maintenant !
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En compagnie de 100% de mes possessions pour l'année, vers mon next stop à Apeldoorn aux Pays-Bas. |
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Cher Apeldoorn, me revoilà, presque un an plus tard, exactement au même endroit. C'est là où tout a commencé. |
Bonne continuation chère Claudia!!
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