Jour 87 | I'm out of the sandwich !

Ich bin aus dem Sandwich

Anouschka et moi avons passé la soirée de samedi dans les clubs de la grande ville de Utrecht, aux Pays-Bas, à danser comme s'il n'y avait pas de lendemain, entourées d'elfes. Comment décrire cette soirée pour que ce soit fidèle à l'expérience ?

D'abord, je précise la définition du mot elfe : Jeune néérlandais dans la vingtaine qui ressemble à tous les autres néeerlandais dans la vingtaine, souvent de grande taille, toujours blond et mince. L'elfe arbore la même coupe de cheveux que l'elfe voisin et les mêmes espadrilles blancs. 

Photo floue d'un attroupement d'elfes à De Jans Bar.

D'abord, on n'a jamais été seules une seule seconde durant toute cette soirée. Les néerlandais sont visiblement très easy-going. On se rend d'abord sur une terrasse sur Neude. Une grande terrasse mixte partagée entre plein de bars et de restaurants. Ça fait à peine 5 minutes que nous sommes à table avec nos drinks que Jeffrey et Bart se joignent à nous. Qui sont Jeffrey et Bart ? On sait pas non plus, mais ils ont collés pendant une bonne heure jusqu'à ce qu'ils disparaissent aussi vite qu'ils sont apparus. 

Anouschka m'amène ensuite au De Jans Bar. Il y avait un line up. Comme chez Pull dans l'temps. J'ai pas voulu y aller, mais le party avait l'air pogné là dedans. J'me suis fait cartée ! Après avoir causé un petit bug au portier avec ma pièce d'identité outre-mer, on est entrées. Oh mein Gott. Moi la vieille de 32 ans avec tous ces elfes qui dansent sur Waka Waka. Il faut dire que je suis aussi entrée dans ce bar avec un col roulé par dessus ma robe mauve, le seul vêtement que j'avais ce jour là. Ça devait creuser l'écart d'une autre bonne dizaine d'années de plus. Anouschka et moi, on ne s'est jamais lâchées, c'est entre elle et moi que le fun avait lieu ! Mais à un moment, deux elfes ont décidé de nous prendre en sandwich. Voyons ils avaient quoi, 19 ans ? Ils voyaient pas clair certain ces deux là. Mal à l'aise comme tout, j'ai juste hurlé Oh no, I'm OUT of the sandwich ! Et on s'est sauvées plus loin, où j'ai ensuite été prise au piège par un autre elfe de 23 ans qui avait vraiment envie de me partager le salaire qu'il gagne en tant que caissier dans une banque. Ah ben, felicitaties, j'suis full fière de toi jeune homme.

On a quitté ce bar avec l'intention de retourner tranquillement à l'appartement de Bjorn, mais on a eu une envie urgente d'aller aux toilettes, donc la solution était d'aller dans un autre bar. Au Gras van de Buren, c'était un peu le même genre de party, mais la musique était meilleure, plus rock n' roll. Sans le savoir, on est restées presque jusqu'à la fermeture. Mais moi, quand j'ai envie de partir, c'est maintenant. J'étais sur la piste de danse et je commandais notre Uber. 4h00 du matin, nous étions de retour à l'appartement avec un ti mal de tête et les oreilles qui sillent. Bon, maintenant que l'expérience discothèque néerlandaise est cochée sur ma liste, plus jamais !

Pas d'alarme au réveil le lendemain, on s'en va se promener tranquillement dans la ville de Utrecht. J'ai revu plein d'endroits où j'étais allée l'an dernier. Comme j'avais aimé ce voyage ! 

La terrasse sur Neude.

Anouschka et moi. Je sais pas trop où nous en étions à ce moment, peut-être au 6e drink. 

Le canal qui passe sous le très grand centre commercial Hoog Catharijne.
 

La ville d'Utrecht comprend aussi beaucoup de canaux, ce qui lui donne des airs d'Amsterdam, mais beaucoup moins déplaisante au niveau touristique.

Ça, c'est ma tasse de thé.

Quelques jours après le retour de Maïté, on est retournés tous les quatre dans cette ville. Maïté avait un projet, celui de faire son premier piercing, un Forward Helix. On s'est séparés de Bjorn et Anouschka et on est allées toutes les deux au studio Body Cult. C'était notre moment à nous. J'étais plus stressée que Maïté, parce que je ne voulais vraiment pas qu'elle fasse demi-tour. Mais ce qui nous a stressées le plus, c'est la fille qui nous a répondu. Elle avait l'air d'un personnage de bande dessinée, malgré qu'elle était très gentille, elle parlait les yeux fermés, avec une voix très aigue, avec beaucoup, beaucoup de gestes, dans son habit noir, de pair avec son fard à paupières noir exagérément trop épais. Bon, on s'est dit que plus le perceur était weird, mieux c'était. Mais finalement ce n'était pas elle qui lui a fait son piercing. On est montées à l'étage, et en 5 minutes c'était fait. C'est tellement joli que j'aurais voulu me faire exactement le même dans la minute suivante. On a retrouvé Bjorn et Anouschka dans un magnifique resto de sushis, Umami, qui semblait bien ordinaire de l'extérieur, mais dont l'intérieur était construit dans une voûte de pierre qui faisait deux étages de superficie. 

Maïté qui remplit son formulaire, ne sachant pas trop dans quoi elle s'embarque à ce moment.

Bjorn, Anouschka, Maïté et moi dans le resto Umami.

All you can eat, pour 45 €.

Je sais, je sais, j'avais dit plus jamais... mais on s'est retrouvés encore une fois dans les discothèques. À commencer par un bar où se tenait un party privé, sous forme de Silent Disco. Trop bizarre ! Les personnes avec des écouteurs affichant la couleur bleue bougent tous en même temps, alors que ceux avec la couleur rouge bougent différemment. On comprend vite qu'ils vibrent sur deux style de musique différents. Nous n'entendons pas du tout la musique. On quitte le bar, parce que le party privé n'était pas très inclusif, et on se retrouve malgré nous à être les premiers sur la piste de danse du De Jans Bar, encore ! Bonne soirée !