Jour 89 | Ma résidence temporaire est à la poubelle.

Mein Aufenthaltstitel liegt im Restmüll

Pour faire une histoire courte avec les péripéties décrites dans ce billet : 

  • J'ai quitté Apeldoorn en passant à peine dans le cadre de porte chez Maïté.
  • J'ai sauté par dessus les barrières de la gare centrale d'Arnhem.
  • Je suis allée chercher mon courrier dans les poubelles de mon premier logement.
  • J'ai récupéré ma carte de résidence en un temps record au Ausländerbehörde.
  • J'ai renoué avec mon ancien lieu de travail à Düsseldorf.
  • J'ai eu une invitation à souper par ce collègue mignon que je n'avais pas vu depuis deux mois.
  • T'sais ben que j'ai dit oui.
  • J'ai dormi dans une pièce de 4 pieds carrés à Wuppertal. 
  • J'ai raconté des jokes jusqu'à 2h du matin.
  • J'étais à la gare de train 2h trop tôt. 
  • J'ai fait sécher mon linge mouillé par la pluie sur les sièges du ICE.
  • J'ai été évincée de mon siège parce que je ne l'avais pas réservé pour un extra de 4 €.
  • Je suis à Leipzig !
J'ai quitté le beau logement de Maïté le lundi 26 septembre, le tout dernier jour valide de mon visa de touriste. Et dire que si je n'avais pas réalisé/réussi mes démarches pour obtenir mon titre de résidence temporaire en Allemagne, je serais de retour au Canada ce jour-là. Mais à quel point je ne suis pas encore prête à revenir ! J'ai quitté le Québec en me demandant moi-même si j'allais me rendre jusque là. Voilà c'est fait, j'ai passé la barrière psychologique de mes 90 premiers jours en Europe. 

Doeidoei les Pays-Bas, mais non, je ne rentrerai pas au Canada !



J'avais tout planifié pour que tout se passe pour le mieux dans cette journée de transition entre Apeldoorn et Leipzig. D'abord, j'ai quitté Apeldoorn en bus vers Arnhem, où je pouvais attraper le ICE en direction de Düsseldorf. Le système de transports publics des Pays-Bas ne fonctionne pas comme en Allemagne. Il y a des barrières où il faut scanner son titre de transport, comme dans le métro de Montréal. Alors qu'en Allemagne, tu te jettes dans le train et tu te fais contrôler ensuite. Moi, ce système, je l'adore. J'ai acheté mon billet à Arnhem pour 15,70 €. Le petit billet n'a jamais fonctionné sur les gates. J'ai demandé de l'aide à un monsieur en dossard orange fluo qui m'a dit qu'il ne travaillait pas ici et qu'il était un client normal. Tu l'as choisis le look monsieur pour tes déplacements quotidiens... Bref, le temps passait et je n'avait pas de solution, j'ai attendu qu'une personne passe pour me faufiler avec ruse dans le même tourniquet. J'avoue avoir été stressée quand j'ai vu trois Polizei dans le train après, mais j'avais mon masssssque donc j'ai passé incognito.

J'ai descendu du train à la Hauptbahnhof, direction Beehive, mon ancien lieu de travail, où j'avais pris une passe quotidienne pour pouvoir au moins y laisser mes sacs et me poser un peu. Je suis entrée dans le vestibule et j'ai foncé droit sur mon ancien collègue Sebastian. Quel timing, et comme j'étais ravie de le revoir. C'est l'une des premières personnes avec qui j'ai parlé en arrivant dans le pays il y a quelques semaines. Je l'avais trouvé cute dès qu'il m'avait montré comment utiliser l'imprimante. Je n'avais jamais pu lui dire au revoir. Il était absent lors de ma dernière journée de travail à Beehive. J'ai déposé mes trucs dans son bureau et je lui ai dit que je revenais dans une heure. Bon ça aura finalement pris deux heures et demie.

Natalia avait reçu du courrier pour moi, parce que oui, mon adresse est enregistrée encore à mon premier logement à Düsseldorf. Je n'avais que quelques heures pour le récupérer, mais personne n'était au logement. Natalia a donc laissé cette lettre d'une importance c-a-p-i-t-a-l-e dans le container du bâtiment. Mon premier arrêt à Düsseldorf, c'était donc... les poubelles de la Ohligser Straße. Charmant.

La lettre que j'attendais depuis des semaines, nonchalamment déposée pour collecte de ma part dans un container à Düsseldorf.

J'ai jamais été si contente de ce que j'ai pu trouver dans les poubelles. Cette lettre, je devais l'apporter au bureau d'immigration pour obtenir ma carte de résidence temporaire qui me permettais de demeurer dans le pays pendant 1 an. TADAM ! Ausgezeichnet !

Mon permis de résidence enfin dans mes mains. C'était la toute dernière étape.




De retour à Beehive, le cute coworker m'a proposé d'aller souper dans un resto japonais pas trop loin. Ouiiiiii, depuis le temps que j'avais envie de le connaître (lui, pas le resto). Originaire de Stuttgart, 37 ans, travaille dans les IT. Semble-t-il que tous les gars travaillent dans les IT en Allemagne. Il parle japonais (impressionnant!), adore la photographie et le vélo. Cool guy ! Je lui avais dit de choisir mon repas, sachant que je n'aimais pas les champignons et les fruits de mers. J'ai donc eu droit à un Yakisoba délicieux. Ok cette soirée n'était évidemment pas prévue dans ma journée de transition entre Apeldoorn et Leipzig, mais je ne regrette pas du tout d'y avoir fait de la place.

Prochain arrêt, Wuppertal ! J'ai hâte de revoir Max, mon copain de voyage qui me reçoit pour dormir, dans sa pièce de 3 cm carré. Anyway, je n'ai même pas eu le temps de dormir parce qu'on s'est raconté des jokes plates toute la nuit, dont celle-ci : Geht ein Pferd in eine Bar. Fragt der Barkeeper: Warum so ein langes Gesicht ? Pas drôle du tout, mais quand même, je l'ai compris dans la langue dans laquelle elle m'a été racontée ! 

Entre deux jokes j'ai quand même dû acheter mon billet de train pour le lendemain. C'est alors que j'ai trouvé un train direct d'une durée de 5h30 entre Wuppertal et Leipzig. Ce train passait par les villes de Dortmund, Bielefeld, Hannover et Halle avant d'arriver dans ma ville. Maintenant que le 9 € ticket est terminé, j'utiliserai moins les trains régionaux et je vais prioriser les trains à grande vitesse. Fièrement résidente depuis aujourd'hui, je me suis gâtée avec l'achat de la Bahn Card 25. Pour moins de 20 €, cette carte me donne 25 % de rabais sur tous les Super Spar Preis, Spar Preis et Flex Preis. Déjà avec cet achat, j'ai économisé 15 € sur mon trajet vers Leipzig. Le deal toi. 

Je suis arrivée à la gare de train 2h avant le départ, because pas le choix selon le début de la journée de travail de mon lift ! 9h44, c'est un départ pour Leipzig ! Je n'avais pas réservé de sièges, j'en ai donc pris un au hasard. Après trois stations, j'ai été évincée de ce siège, car il était déjà réservé. Mais comment le savoir... même une mouche n'aurait pas été en mesure de lire ce caractère minuscule au dessus du siège. Now I know ! Moi qui avait commencé à faire sécher mon linge mouillé par la pluie sur les sièges avoisinants... il faut ce qu'il faut ! J'ai plié bagage, je suis allée une rangée plus loin et je me suis endormie.

IC2441 en direction de Dresden. Départ à 9h44 de Wuppertal. Arrivée à 15h17 à Leipzig.

Arrivée à Leipzig, je suis sortie du train, j'ai jumpé dans un bus et 4 stops plus loin j'y étais, dans mon beau petit logement ou Francesco et sa copine m'attendaient ! Ils quittaient le lendemain dans leur van modifiée vers une destination encore inconnue. Encore une fois, quelle chance que j'ai d'avoir trouvé une fois de plus un logement parfait ! C'est quand même toujours un guess à chaque fois. La décoration de cet appartement est unique, il est parfaitement situé, au 3e étage d'un immeuble dans un quartier où chaque pouce carré de surface est couvert de graffitis. Bienvenue en Allemagne de l'Est ! 









Commentaires

  1. Ce ne sont pas les émotions chère Claudia! Mais qu’elle année exceptionnelle tu vis! Bonne continuation xx

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire