Jour 103 | La chaussure de Cendrillon me fait parfaitement

Aschenbrödels Schuh passt mir perfekt

Tout le monde m'avait averti : les prix des billets des trains ICE augmentent vraiment beaucoup à l'approche de la date du trajet. Deutsche Bahn l'a bien compris. Quand tu as besoin d'un train en direct tout de suite maintenant, tu vas le payer certain ton billet, peu importe le prix. Je n'aime pas planifier, j'y vais toujours en fonction de la température, de mon humeur, de ce que j'ai envie de faire la journée même. Bref, la veille, le billet de ICE vers Dresden était à 13,40 €, et le lendemain matin, je l'ai payé 22,90 €. Ok, maintenant que je l'ai expérimenté, je ne referai plus la même erreur. Me voilà à la gare principale de Leipzig, en attendant mon train vers Dresden. J'adore tellement l'environnement des Hauptbahnhof, avec les gens qui marchent vite, le bruit des trains, les messages à l'intercom (que je comprend de mieux en mieux, soit dit en passant !). Ça va me manquer énormément quand (si) je reviendrai au Québec.

L'environnement de la gare principale de Leipzig.


Dresden est une très belle ville séparée par l'Elbe, un fleuve qui débute en Tchéquie et se jette dans la mer du Nord. D'un côté, on y trouve tous les principaux bâtiments qu'il ne faut pas manquer, et de l'autre, un environnement plus résidentiel et commercial que touristique. Au départ de la gare principale, je me suis dirigée vers le tout premier bâtiment à voir, la Frauenkirche. Tout comme la majorité des bâtiments de la ville, elle a été détruite en 1945. Non pas par les bombardements eux-mêmes, mais par la chaleur causées par les bombes incendiaires. Le projet de sa reconstruction a été confirmé en 1990, après la réunification de l'Allemagne, et s'est terminé en 2005.

La Frauenkirche, construite dans les années 1700.

Ce qu'il restait toujours de la Frauenkirche après les bombardements, même en 1991.


Le Residenzschloss Dresden, bâti à l'époque de la Renaissance, au début du treizième siècle.


Semperoper Dresden, l'opéra achevé en 1841.


La Katholische Hofkirche, achevée en 1755, avec un tram coloré en premier plan, comme je les aime.


Chouette rue de restaurants, avec la Frauenkirche en arrière-plan.


La fresque murale Fürstenzug, d'abord peinte en 1876, et ensuite remplacée par 23 000 carreaux de porcelaine en 1907 pour résister aux intempérie. De toute beauté. Je ne peux même pas imaginer que j'ai eu la chance de voir une telle œuvre de mes propres yeux.


De magnifiques bâtiments massifs près de la Georg-Treu-Platz.


Le Neuestädter Markthalle, qui m'a un peu déçu, car il n'y avait pas beaucoup de produits locaux, mais beaucoup de babioles Made in China à l'effigie de Dresden. Et un étage était complètement vide. J'imagine à quel point un marché intérieur comme celui-ci doit être joli lorsque bien vivant.


La vue de Dresden de l'autre côté de l'Elbe.

Après avoir vu à peu près tous les bâtiments d'intérêt de ce côté de l'Elbe, j'ai traversé le pont à pied pour me rendre de l'autre côté. La vue était si belle. J'ai écouté une chanson que papa aimait en pensant très fort à lui, parce qu'il fallait absolument qu'il voit ceci ! Ça m'a fait sourire. J'avais une destination à ne pas manquer de l'autre côté : le Kunsthofpassage, une ruelle artistique dont les bâtiments sont assez particuliers. Pour accéder à la ruelle, il faut emprunter une grande rue bien passante, et entrer par un petit chemin en forme d'arche. Un vrai wow en arrivant au milieu de ce passage, dont chaque porte est un atelier d'artiste. Poterie, tricot, feutre, calligraphie, sculpture, bijoux, il y a de tout. C'est charmant à souhait. Le petit café de la place était malheureusement fermé ce lundi. 


Le principal édifice du Kunsthofpassage, dont les installations font de la musique lors des jours de pluie. 


Le bâtiment juste en face de l'édifice bleu.


Encore un autre bâtiment à l'allure spéciale.


Le petit café était fermé ce jour là, mais j'aurais bien aimé m'y attarder un peu pour écrire ce billet.


Pour terminer la journée, j'ai quitté la ville de Dresden vers une banlieue à une trentaine de minutes au nord : Moritzburg. Au départ de la gare Dresden-Neuestadt, un bus passe toutes les demi-heures pour se rendre au Château de Moritzburg. C'est le château où a été tourné Drei haselnüsse für Aschenbrödel (Trois noisettes pour Cendrillon) en 1973. Non seulement, le château est magnifique, mais l'environnement autour l'est tout autant. J'ai même trouvé le soulier de Cendrillon, dans les marches à droite du château ! Un petit soulier doré en métal. Il fallait bien que je l'essaie. Et oui, le soulier me fait ! Mais je dois avouer que je préfère mes vieux Adidas Gazelle, payés 12 $ à la Friperie de Rimouski, car ils sont bien plus confortables pour des journées à 20 000 pas, comme celle-ci.

Le Château de Moritzburg, au milieu du lac Schlossteich.




La preuve en photo que la chaussure de Cendrillon me fait parfaitement. Mais allô, t'es où le prince ?



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