Drei Stationen Weiter
Pendant que la neige s'accumule au Québec, il pleut aujourd'hui. Il pleut souvent ces temps-ci. C'est ça l'automne ici. Je passe beaucoup de temps dans mon coworking, Weserwork. Trouver un bon espace pour le travail est un succès assuré pour mon intégration. C'est pourquoi j'ai tant aimé Düsseldorf et Mainz. Je faisais partie d'une belle communauté avec qui j'ai pu développer des liens. C'est la même chose ici. Au fil des discussions avec mes collègues, j'ai appris beaucoup de choses sur ma ville et son histoire. On m'a conseillé de visiter, entre autres, les endroits suivants : la Böttcherstraße, le quartier Schnoor et le quartier Viertel. Aussitôt dit, aussitôt fait ! Me voilà partie à la découverte.
Premier arrêt : La Böttcherstraße. Elle relie la place du marché et la rivière Weser et était, au Moyen-Âge, occupée par les tonneliers (Böttcher). Cette rue toute en brique me semble assez unique dans toute la ville de Bremen. Je n'en ai pas vu d'autres comme ça.
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Jolie petite Postbriefkasten pour poster des Postkarten au Québec.
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Toutes les façades de ces bâtiments construits dans les années 1920 reflètent le style de l'expressionnisme de brique (Backsteinexpressionismus), qui consiste en l'utilisation de briques ou de tuiles comme principal matériau de construction visible. C'est en Allemagne et aux Pays-Bas que ce style architectural a d'ailleurs été créé.
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La rue Böttcherstraße est très courte. Elle fait 110 m de long et est maintenant composée de boutiques d'artisanat, de musées, d'hôtels, de bars et de restaurants. Elle est sur mon chemin à chaque fois que je veux me rendre au centre-ville.
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La Haus des Glöckenspiel (1922) comprend des dizaines de petites cloches qui chantent à certaines heures. Je suis passée dans la rue pour la première fois sans savoir cette information, exactement au bon moment. La rue est devenue toute silencieuse et les gens très attentifs.
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Le Lichtbringer (1927) est un monument historique de près de 4 m x 4 m à l'entrée de la Böttcherstraße. L'œuvre était dédiée au Führer, qui l'a rejetée en la décrivant comme dégénérée.
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Deuxième arrêt : Le quartier Schnoor. C'est la vieille ville de Bremen. Aux XIIIe et XIVe siècles se trouvaient dans ce quartier les pêcheurs fluviaux, les artisans et les commerçants. Il s'agit de la seule partie de la ville qui n'a pas été détruite lors des bombardements de la seconde guerre mondiale. Aujourd'hui, on y circule entre les galeries d'art, les cafés intimes et les boutiques de souvenirs. Certaines rues sont tellement étroites que je pouvais toucher les deux côtés des façades seulement en ouvrant les bras.
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Le mot Schnoor vient du mot allemand Schnur, qui signifie corde. Les petites maison étroites s'enchaînent comme des perles le long des ruelles.
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Même si les magasins sont habituellement fermés le dimanche, j'ai été surprise de constater que les magasins dans le Schnoor sont ouverts quand même. J'ai lu qu'ils le sont d'avril à décembre seulement.
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Cette ancienne cabine téléphonique publique (öffentlicher Fernsprecher) est aujourd'hui une petite serre en plein milieu de la rue.
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Dans les années 1980, la ville a instauré un nouveau plan d'aménagement strict afin de préserver le quartier des évolutions contemporaines et conserver son âme romantique.
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Le quartier compte 111 petites maisons et les rues sont évidemment toutes piétonnes.
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Mais qui se tanne un jour de ces maisons médiévales à colombages ? C'est tellement mignon.
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Troisième arrêt : Le quartier Viertel. Je suis arrivée dans ce quartier sans m'y attendre et je l'ai trouvé très hip. Ce n'est pas là que se trouvent les biens connus H&M, Zara et Douglas. C'est plutôt des boutiques d'articles faits à la main, des cafés indépendants, des friperies et des librairies qui forment le voisinage. J'avais commencé la journée par une promenade le long de la rivière Weser, pour traverser un tunnel assez curieux et découvrir la rue principale de Viertel, qui débute par la grande galerie d'art Kunsthalle.
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Promenade automnale le long de la rivière Weser, longue de plus de 450 km et qui se jette dans la mer du Nord au niveau de la ville de Bremerhaven, à 60 km de Bremen.
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Avant d'être solidement vandalisée, l'œuvre dans le Kunsttunnel était composée de bandes de papier imprimées à l'encre résistant à la lumière et scellées contre les intempéries par un vernis transparent.
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Les tags donnent un autre look au Kunsttunnel aujourd'hui.
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Le Kunsthalle de Bremen.
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Pendant une certaine période, de très vieux trains de la ville (qui étaient normalement en service de 1975 à 1985) font des trajets réguliers du centre-ville historique vers différents quartiers. Ils remplacent les Straßenbahn et les habitants de Brême peuvent les prendre comme un transport tout à fait normal.
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Les bâtiments étroits comprennent des commerces au rez-de-chaussée et des appartements aux étages supérieurs.
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Le bar Wohnzimmer (en français : salon) dont l'intérieur ressemble vraiment à un appartement. C'est comme un genre de loft où on peut jouer à des jeux.
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J'ai d'ailleurs vécu le nightlife de ce quartier cool avec Benjamin, un gars qui aimait genre beaucoup trop le pétrole. Sujets abordés autour de nos bières
Haake Beck au
Hegarty's Irish Pub : le procédé de transformation du pétrole, le fait que l'économie du gaz en Allemagne est une fraude envers la population (ah bon...), et le détour du pétrole russe vers l'Inde pour faire croire massivement qu'il ne s'agit plus de pétrole russe. En résumé, je n'ai pas compris un seul mot et je n'ai pas pu en placer un seul non plus. Le gars était d'ailleurs content de l'initiative du ticket à 9 € pour les transports en commun, juste pour pouvoir avoir
l'autobahn à lui seul et brûler son gaz dans sa Mercedes. J'ai déjà entendu meilleur discours, disons.
Depuis deux semaines, la ville ne cesse de me surprendre. Mais je dis ça à chaque fois. Chaque ville me surprend. Chaque ville a son identité qu'il est facile de ressentir mais difficile à exprimer. Bremen me fait même un peu penser à Rimouski parfois, par sa grande connexion avec l'industrie maritime.
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