Jour 143 | La cinquantième ville

Die fünfzigste Stadt

Jeudi soir, Max a stationné sa VW devant mon appartement (à prononcer Faow-Vé, la façon de dire les lettres VW en allemand). Il a déjà habité à Bremen pendant quelques mois, donc c'était un retour aux sources pour lui. La journée du samedi, c'était la meilleure. On a d'abord déjeuner dans un restaurant très girly rose pastel après avoir visité le Schnoor. Tout de suite après, direction Bremerhaven, une ville située à 50 km de Bremen et fortement connectée à celle-ci. Son nom l'indique d'ailleurs : Bremerhaven signifie Port de Brême. En fait, c'est l'avant-port de la ville de Bremen. En cette 143e journée passée en Europe, il s'agit de la 50e ville que je visite. C'est une bonne moyenne. Cheers to that, Bremerhaven ! 

En chemin, j'ai appris comment réciter l'alphabet : A B TSÉ D É F GUÉ HAA I JOT K L M N O P KOU ÈR S T OU FAOW VÉ X UPSILON TZET. J'ai continué de réciter l'alphabet à Max en marchant le long des promenades, à travers les gens, en oubliant le fait que je devait sûrement avoir l'air d'une pas pire illettrée qui apprend tout juste à lire.

Une série de bateaux de type Schleppschiffe (remorqueurs), qui vont chercher les plus gros cargos dans la mer du Nord lorsqu'ils arrivent au port de Bremerhaven.


Künstenwache ou, autrement dit, la garde cotière. La Polizei maritime.


La Deutsches Auswanderer Haus (maison allemande de l'émigration). Au 19e et 20e siècle, 7,2 millions de personnes ont émigré, la plupart vers les Amériques, en partant du port de Bremerhaven. Pour ma part, c'est plutôt l'inverse que je souhaite : Einwanderer plutôt que Auswanderer.


L'Hôtel Atlantic Sail City avec sa forme de voile de bateau, à proximité de la Weser, et son panorama tout en haut. 


Le Schulschiffe Deutschland, un ancien navire-école construit en 1927, est inscrit depuis 1994 comme monument historique. Il a effectué 29 voyages de formation dans la mer Baltique et vers l'Amérique du Sud entre 1927 et 1939, avant d'être requis comme navire-hôpital en 1945. Aujourd'hui, il est maintenant un musée.

Max, qui est un grand fan de bateaux, devant le Schulschiffe Deutschland.

Un bateau très beau et très vieux dont je n'arrive pas à retracer l'historique.


Alexander Gogel, un ancien bateau douanier néerlandais, maintenant immatriculé en Allemagne.

Le phare Simon-Loschen-Leuchturm, aussi appelé Oberfeuer Bremerhaven (feu supérieur), a été construit en 1853. Il est toujours en fonction aujourd'hui, tout comme son voisin immédiat, le Unterfeuer Bremerhaven (feu inférieur).


Sur la Willy-Brandt Platz, on peut observer de près le Unterfeuer Bremerhaven (en opposition au Oberfeuer Bremerhaven), ce phare de 22 m de haut construit en 1893 aux rayures oranges et blanches. Les deux phares fonctionnent encore aujourd'hui, à l'unisson.


Jusqu'à maintenant, tout va bien avec mon Wuppertaler favorite, mais après quelques jours dans ce long week-end, j'avais envie d'être seule de nouveau. Il faut dire que Max n'a pas le sourire facile, c'est un introverti ultra intelligent qui analyse constamment son environnement. C'est comme s'il était tout le temps préoccupé. Et à l'opposé, il y a moi, qui s'émerveille haut et fort à propos de chaque chose, chaque brique, chaque poteau, chaque pancarte, chaque vitrine, chaque mot que je vois autour de moi. Donc, dans mon enthousiasme qui ne s'éteint jamais, c'était lourd pour moi de visiter les marchés de Noël avec quelqu'un qui dit que c'est trop de magie, trop faux et trop cher.

Amenez-en de la beauté et des marchés de Noël ! Les prochains que je visiterai seront probablement Hamburg, Schwerin, Stuttgart et quelques un en France. Et pendant que je serai tout près, j'aimerais bien me rendre à Paris pour quelques jours et voir la ville lumière... toute en lumières.

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