Jour 310 | C'est plus tranquille en altitude

In großer Höhe ist es ruhiger

Innsbruck m'a conquise par ses combinaisons facile entre la ville et la nature. En ce début du mois de mai, il était probablement encore trop tôt pour profiter de sentiers dégagés en altitude, mais dans les sept jours où j'y ai été, j'ai réalisé trois randonnées dont les paysages étaient totalement différents.

Hafelekarspitze et le Nordkettenbahn

Mes petits running shoes New Balance clairement pas adapté à la neige ne m'ont pas empêché d'aller explorer le sommet d'Innsbruck, Hafelekarspitze (2334 m), en empruntant le Nordkettenbahn. Avec mon rabais associé à ma carte de touriste, je prend un petit train jaune incliné en partance de la station Congress, vers celle d'Hungerburg, en passant par Löwenhaus et Alpenzoo. De Hungerburg, je quitte le train et monte à bord d'un vrai téléphérique qui disparaît dans un brouillard épais avant d'atteindre Seegrube (1905 m) et finalement Hafelekar (2269 m). J'avais quand même fait quelques recherches avant afin de comprendre où descendre et où marcher. Je savais aussi qu'une altitude aussi importante venait aussi avec un changement de température d'au moins 20 degrés, donc j'avais prévu plusieurs couches, mais quelques madames en petites bottes de cuirette lisse et vêtues de légères vestes de laine cutes n'étaient pas prêtes du tout à tripper dans la neige. 

Lors de journées claires, on peut voir toute la ville d'Innsbruck, mais cette journée là, les nuages ne le permettaient pas. Pas grave. J'ai pensé une seconde que dans une autre vie, j'aurais été déçue de ne pas voir la ville de haut, mais là, j'étais dans un nuage tellement épais que j'aurais pu en prendre une bouchée. C'était unique aussi, sinon plus ! J'étais au frais, les deux pieds dans la neige, au sommet d'Innsbruck, toute seule, bien avec moi-même et avec mon environnement, comme toujours. Si j'avais eu des culottons, je me serais étendue dans la neige, face à la vallée (lieux inatteignables par les madames en petites bottes de cuirette) et j'aurais fermé les yeux. Je n'ai pas regardé l'heure, je ne sais pas combien de temps je suis restée, mais l'autre flanc de la montagne, celui qui donne sur le côté opposé de la ville, était franchement beau et vaste. Avec une pensée pour papa qui regarde tous ces sommets de haut, j'ai enveloppé une lettre dans une boule de neige et je l'ai lancée dans la vallée. 

Une chose particulière que j'ai apprécié à ce moment, c'est les sons. On n'entendait que les pas des gens dans la neige, à peine quelques cris d'oiseaux et des voix étouffées par les rochers. Ce ne sont pas les mêmes sons que les sons de forêts, c'est plus tranquille en altitude. Pourtant, c'est pas la première fois que je me retrouve en altitude, mais là, c'était différent, j'ai porté une attention particulière. Est-ce que je vivais les yeux fermés avant ou quoi ? Je n'ai jamais autant vu, entendu et ressenti que depuis que je suis ici. 

Pause sur Hafelekarspitze.

Un trou dans un nuage, laissant entrevoir encore d'autres nuages.

Épais brouillard dans lequel disparaissent les lignes du téléphérique à bord duquel je m'apprêtais à monter.

La terrasse du restaurant Seegrube. Je l'ai trouvée tellement belle.

Je ne compte plus le nombre de petites lettres que j'ai laissées ici et là dans les moments et les lieux mémorables de mon voyage.

La station Hafelekar, vue du sommet de la montagne.

À 2334 m d'altitude.

L'une des stations du Nordkettenbahn.

Bergisel

Le tremplin de Bergisel est un tremplin de saut à ski ayant accueilli les Jeux Olympiques d'hiver entre 1964 et 1976. Encore aujourd'hui, c'est l'un des tremplins les plus importants de la coupe du monde de saut à ski, là où plusieurs records mondiaux ont été battus. 225 marches et un ascenseur incliné permettent de se rendre au sommet et profiter d'une vue à 360 degrés sur les montagnes et la ville d'Innsbruck, cette même vue que les athlètes admirent avant d'affronter la pente impressionnante de 98 m à 37 degrés d'inclinaison. N'étant pas une fan de ski plus que ça, j'ai gardé mes 10 € (ben trop cher, anyway) et je n'ai pas traversé les gates pour me rendre au sommet. J'ai plutôt choisi l'option gratuite dans le sentier Panoramarunde am Bergisel pour profiter des différents points de vue sur le tremplin lui-même, qui s'élève au milieu des arbres, sans se cacher. Toutes les conditions étaient réunies pour apprécier cette randonnée : les rayons du soleil, la température ni trop chaude ni trop froide, et une belle plateforme de repos en bois (Sonnendeck) en pleine forêt sur laquelle je me suis étendue pour fermer les yeux, la tête déposée sur mon sac à dos, le visage chauffé par le soleil qui traversait les feuilles des arbres. Je trouve toujours accès à des lieux pas trop loin pour profiter de l'eau, des champs ou des forêts. Je ne sais pas si c'est l'Europe qui me donne cet équilibre ou si c'est moi qui est maintenant capable de ressentir les moments de pause sans penser à autre chose, mais la nature, ça fait du bien.

La rivière Sill, dont l'eau est blanchâtre.

Monument à la mémoire d'Andreas Hofer, un héro national bien trop vieux pour que je connaisse son histoire (1767 - 1810)

Premier panorama sur la ville et les montagnes avant d'entreprendre le tour de Bergisel.

Plateforme s'avançant dans les gorges du Sill, au bout de laquelle on peut très bien apercevoir le tremplin de Bergisel.

Le Tremplin de Bergisel, qui se dresse au milieu des arbres comme un petit vaisseau spatial.

Bien-être sur le Sonnendeck.

Restants de Jeux Olympiques des années 60 et 70.

Arzler Alm-Weg et Lawinenbremsen

J'ai passé ma dernière journée à Innsbruck dans les sentiers d'Arzler Alm, selon la recommandation d'un local. Le sentier débute à Hungerburg, là où est située la première station du Nordkettenbahn. À partir de là, il y a une petite montée pas trop exigeante, mais heureusement à l'ombre et non en plein soleil. Ce n'est pas ma plus mémorable randonnée, car les sentiers semblent surtout développés pour les vélos de montagne, que je croise pas mal souvent, tellement souvent que je me demande si j'ai le droit d'être là en tant que simple randonneuse. À un moment, j'ai croisé les Lawinenbremsen, installés en 2019. Ce sont des freins pour les avalanches, qui prennent la forme de gros blocs triangulaires massifs en pierre répartis ici et là au milieu d'un espace sans arbres. Alternant forêts et petites clairières pour le reste de la randonnée, je termine dans le quartier de Mülhau. Je venais tout juste de passer le mystique Karmel St. Josef und St. Teresa, un beau couvent blanc qui se présente comme ça en toute humilité à la sortie du sentier, au moment où j'ai appris le décès de notre mamie Gemma, par un message de maman. Mamie, il y a tellement de belles choses autour de moi, il va y en avoir autour de toi certainement. Je vais continuer de me remplir les sens de tout ce qui est beau sur cette planète ! 

Arlzer Alm, le petit restaurant au milieu de la trail.

Lawinenbremsen, des freins pour les avalanches répartis dans les espaces vides à quelques endroits en montagne.

L'entrée du couvent St. Josef und St. Teresa.

Vache autrichienne.

Chevaux autrichiens.

L'église du village de Mülhau, à mon arrivée hors du sentier.

Commentaires

  1. Le système de publication incompréhensible de ce blog est aussi merveilleux que ce fragment de français, mais il a toujours retenu mon intérêt.
    Même si le delta nommé Pays-Bas fait partie de l'Occident, ces images ont résumé le continent tel que je préférerais le voir. Des rivières limpides, des forêts verdoyantes et des montagnes aux sommets blancs à l'arrière-plan lointain. L'air pur est presque perceptible à travers l'écran.

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    1. Looking back, I think the translation AI I used did not get the intended humorous tone right. Just in case: I tried to say that keeping track of new posts is challenging, but reading them is worthwhile. You live an unexpected and interesting life with an eye for the beauty of this continent.

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    2. Dear C.J.,

      I was very happy to hear that you read my blog with such attention. This is very nice to hear that you have interest in my writings.

      I totally understood the part of the challenge to keep track of the new articles. I noticed that I don't write in chronological order. And the reason is that some parts of my adventure inspire me more than others and this has an impact on the moment I publish. I recently changed the way to post my articles, and now it should be easier to not miss a thing. Thank you for the suggestion. I am also open to switch for a better platform than Blogger, if you have any idea.

      Speaking of les Pays-Bas, there is an article coming about a week in July where I visited the cities of Amersfoort, Soesterberg, Gouda and Rotherdam. During my regular visits to NL, I noticed some differences with Germany and I would be curious to know what you think about this, as a born-and-raised Dutch.

      C.J., it's been a pleasure meeting you virtually. Looking forward to read some more comments on my journey.

      Dank je wel, Claudia

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    3. Mijn genoegen, Claudia.

      No French AI translation tool trickery this time, I will stick with what I know (well).

      You live a life that fascinates me, as it is so opposite to mine and also with a personal tone that was touching – as you did in "Une pensée pour mamie”*. You have a story to tell and I it is nice when people take the time to write and publish it with genuine effort.

      As for the post updates, I must say that your human newsletter service that sits next to me in the office does a wonderful job, but having a service that automates this for you would perhaps be of benefit indeed. For my own blog I use a service called Ghost (not including links in case Blogger flags my comment as spam) that has built-in newsletter functionality so it does not matter in what order you publish anything, your subscribers will be notified when you publish anything, if you choose to do so. It does cost a bit of money (108 USD a year). There is also Wordpress, which I used before, but I found it less suitable for what I desire from a blog.

      Will look forward to your piece regarding these lower regions and give it my thorough thoughts, though I was not born here, only raised ;) – my family is technically speaking from New Zealand. Wellicht voeg ik ook wel wat Nederlands toe aan mijnen bewoordingen, maar geen zorgen, jouw vriendin kan dit vertalen.

      All the best,
      C.J.


      * The article seems to be unavailable now ("à venir"?), but I am sure I read it before… Perhaps you changed some already-published posts, by accident?

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