Jour 330 | Wildnis Trail - La troisième étape

Wildnis Trail - Die dritte Etappe

Réveil à Nierfeld, près de Gemünd. Les jambes et les pieds toujours plus fatigués à chaque matin. On déjeune encore au gruau canneberges et noix. Alors qu'on se prépare sur la galerie sous ce beau soleil matinal, Tom vient nous saluer avec son café pour nous souhaiter une bonne randonnée et nous propose, tel un Engel tombé du ciel, de nous déposer en voiture au départ officiel de la randonnée. Ceci nous fait sauver 2,3 km sur cette randonnée qui était déjà prévue pour 22,4 km. En plus, le chemin entre Nierfeld et Gemünd n'était pas si cool, pour l'avoir fait hier en fin de journée. Merci Tom ! 

À mi-chemin dans la troisième étape, un peu après avoir croisé l'Abtei Mariawald.


Point de vue de la rivière Urft, à proximité de Gemünd, tout juste après le départ. Peu de temps après, nous avons quitté la rivière Urft et avons traversé des prairies et de la forêt, avant de retrouver la Rur à la hauteur de Heimbach.

Température clémente pour notre troisième journée.

Sur le chemin, il arrivait que nous croisions de surprenantes constructions abandonnées en plein milieu des bois et des champs.

L'intérêt principal de cette troisième journée était d'atteindre, au milieu de la randonnée, l'Abtei Mariawald, un ancien monastère dont le terrain est immense et entouré d'une très longue enceinte peinte en blanc. Le bâtiment est d'un blanc qui détonne au beau milieu de tant de verdure, d'espace et de tranquillité. Il y a là une jolie boutique, un restaurant avec une terrasse et des visites organisées qui survolent bien plus que seulement l'église que nous avons visitée brièvement. Tout autour, c'est vaste et paisible. Je ne connais pas du tout la religion et je m'y intéresse encore moins, donc l'histoire de ce lieu m'est plus difficile à documenter. Mais sans trop pouvoir l'expliquer, cet endroit dégageait le respect de son prochain et de l'environnement. Nous avons pris la pause pour le lunch sur un banc que nous avons choisi, avec la vue sur la prairie et un petit troupeau de vaches.

L'Abtei Mariawald, vue d'un banc de repos sous lequel j'ai laissé une lettre pour papa, en cette veille de son anniversaire de décès.

Lieu prisé pour prendre le lunch. Le ciel était partiellement couvert, mais quand le soleil nous touchait le visage, on était franchement bien !

Une partie de la longue enceinte qui entoure tout l'ensemble du monastère.

Un peu plus haut, en poursuivant sur notre chemin, on traverse ce cimetière de 414 petites pierres tombales de même dimensions, à la mémoire des (jeunes) soldats morts durant la deuxième guerre.

La vue de l'abbaye de Mariawald à partir du cimetière. 

On arrive à Heimbach avec des maudites ampoules aux pieds, et il nous reste encore 1,5 km à partir de la ville pour rejoindre notre hébergement, Eifelblümchen, dans le quartier de Hasenfeld. C'était pas le top du top cette chambre. La douche était en plein milieu de la pièce avec un ti rideau semi-transparent et la salle de bain, séparée de la douche et grande comme un demi placard à balai, permettait à peine de s'assoir sur la toilette sans avoir les jambes dans le mur. La décoration des hébergements traditionnels en Allemagne est très différente de ce qui est vu au Québec. On est loin de la petite réception avec de la musique lounge, des fauteuils de cuir de chez Tanguay et un faux foyer électrique. Les éléments de décor sont hétéroclites. Peau d'ours sur le mur, fruits en plastique, chaises de bois, chaises de plastique, une nappe rose à motifs de tournesols, une nappe bleue à motifs à carreaux, mobiles en perles suspendus, peluches, p'tites patentes en origami sur les tables, etc. Un hébergement avec cette allure au Québec serait loin d'être trendy. C'est pas seulement vieillot, c'est parfois très laid. Mais c'est de même partout et c'est cool pareil ! 

Mon ami Christian vient de la ville de Heimbach et y a passé une bonne partie de sa jeunesse. Parmi toutes les villes et villages que j'aurais pu visiter en Allemagne, c'est une agréable coïncidence que je me retrouve dans son minuscule village natal sans le prévoir. J'étais fière de lui dire que je suis passée près de la colline Meuchelberg, là où se trouvaient les fossiles de dinosaures issus de l'imagination du jeune Christian des années 1980.

Le parc du village de Heimbach, qui longe la rivière Rur.

Tout droit en sortant de la forêt, on arrive à une ancienne centrale hydroélectrique qui date de 1905.

Il est impossible de manquer le Burg Hengebach, qui trône comme ça au dessus de la ville depuis le 11e siècle. Encore une fois, faute de pieds fatigués, on n'est pas allés le visiter, mais on l'a trouvé bien joli ici d'en bas.

Après s'être posés dans notre chambre laide, on redescend au village, par le bus cette fois. Oui oui, le bus pour faire 1,5 km, parce qu'on est plus capables de marcher. Fred a l'air d'un vieux sans abri ivre avec ses cheveux longs, sa casquette et la façon qu'il marche tout croche. Et je suis pas mieux, j'ai l'air d'une mémé. On prend le repas sur la terrasse du Heimbacher Stube, repas délicieux mais servi par un gars qui n'appréciait pas du tout mon accent français/anglais par dessus son allemand de village, qui n'avait pas envie de faire l'effort de me comprendre et qui ne connaissait pas le cidre de pomme. Comme le service de bus vers Hasenfeld terminait autour de 18h, on doit se retaper le chemin à pied. Il n'y a pas de gros nightlife à Hasenfeld, visiblement.

Et voilà, ceci termine la 3e étape de la Wildnis Trail entre Gemünd et Heimbach.

Quelques statistiques sur cette troisième étape de la randonnée.

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