Nordlichterjagd / Eindrücke der Hauptstadt
Je l'ai bien vu, le principal attrait touristique de la région, ce sont les aurores boréales. Sur les groupes Facebook de voyageurs qui planifient un séjour dans le comté de Troms, on est bombardés d'offres touristiques pour booker avec un tel ou un tel autre. J'avais réservé directement auprès d'un fournisseur, Polar Adventures, sans passer par un quelconque revendeur. Mais c'est tellement big comme industrie que j'imagine que tout le monde sur le bateau avait payé un prix différent.
En arrivant sur le quai, un homme m'a abordé en me disant qu'il me connaissait. Quoi ? Est-ce que mon profil Tinder circule à ce point dans la petite ville de Tromsø ? Je ne le reconnaissais pas du tout. Finalement, c'était lui qui était assis à côté de moi dans l'avion à partir de Düsseldorf. Figée d'effroi de prendre place dans un avion, j'avais même pas remarqué mon voisin avec qui j'allais mourir écrasée. J'ai compris qu'il voyageait également seul. On avait visité presque tous les mêmes endroits, à la différence que moi, j'avais zéro moyens, pas de char et pas d'hébergement de luxe. Lui avait réservé des genre de cabines privées sur des îles ou direct aux abords des fjords. Je le sais, car il m'a montré touuuuuute les photos de son cell. Toute. Mais ce fut bien plaisant d'avoir de la compagnie.
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Une belle aurore dansante au dessus de la ville de Tromsø, que je quitte demain. |
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Quel beau ciel, ici en vert et mauve. |
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Ça fait toutes sortes de formes aussi. |
J'ai trouvé l'activité hyper bien organisée. Les animateurs étaient jeunes et actifs. Ils parlaient avec chacun de nous, nous aidaient à prendre des photos des aurores selon les meilleurs réglages sur nos téléphones et présentaient un peu les particularités de la région et les activités à ne pas manquer. On a d'abord quitté le port de Tromsø, passé devant la baie de Telegrafbukta, et jeté l'ancre (façon de parler, parce qu'il n'y avait pas vraiment d'ancre) au large de l'île de Kvaløya. Les aurores sont apparues même pas une heure après, quand il faisait encore clair. La cabine du bateau était chauffée et légèrement tamisée. Chocolat chaud, café, biscuits, thé, fruits à volonté. Tout était pensé, même des combinaison thermiques pour les plus frileux. On était vraiment bien reçus. Les aurores boréales ne produisent pas de lumière éblouissante. C'est seulement une couleur qu'on distingue dans la noirceur et qui fait danser le ciel sous un voile tantôt vert, tantôt mauve, tantôt rouge. C'était pas mal beau tout ça pour ma dernière nuit en Norvège.
Le lendemain, je prends un vol cette fois avec Scandinavian Airlines. Le retour direct de Tromsø vers Düsseldorf n'était pas disponible. Mais avant d'y être, je devrai subir dans la même journée deux décollages et deux atterrissages. J'ai pris une escale volontairement longue de 4h50 à Oslo pour visiter la capitale norvégienne en vitesse. Sitôt sortie de l'avion, sitôt dans le train en direction de la gare principale d'Oslo. Il existe un train direct sans arrêt qui se rend au centre-ville, mais il coûtait plus cher et arrivait 5 minutes plus tôt. Ce n'est pas cinq minutes de plus ou de moins qui feront une grosse différence dans mon appréciation de la capitale. Mon chrono est parti, je n'ai que trois heures pour maximiser mon petit arrêt ici. Je n'avais qu'un petit sac-à-dos, pas besoin de galérer avec une consigne à bagages.
Mon premier arrêt fut l'Opéra d'Oslo, construit en 2008. L'ensemble de 20 000 mètres carrés est une grande œuvre en soi. La place publique autour et sur le bâtiment a été conçue de sorte qu'elle invite les visiteurs à prendre de la hauteur sur différents niveaux et accéder à de belles vues sur le fjord d'Oslo et sur la ville. À l'intérieur se dresse une immense construction courbée en chêne, qui apporte un peu de chaleur à tous les autres murs qui sont blancs, vitrés et rectilignes. Non seulement, l'interaction avec le bâtiment est encouragée par la possibilité de se promener sur sa structure extérieure, mais l'intérieur, sans clé, est aussi toujours ouvert et ne fermer jamais. Ça, c'est un bel exemple de faire confiance à son peuple, et les norvégiens le rendent bien en retour, par le respect qu'ils accordent à cette infrastructure.
Pour le reste, j'ai trouvé que la ville ressemblait à toute autre bonne capitale européenne, quoi que mille fois plus propre que Berlin, Paris ou Amsterdam. Bon finalement, oui elle n'était pas comme les autres, car bien plus propre. Aussi propre et colorée que Luxembourg mettons, malgré une population sept fois plus élevée. Les tramways sont aussi beaux ! Je me suis rendue au Palais Royal d'Oslo, résidence de la famille royale norvégienne construite entre 1824 et 1848 sur la colline Bellevue. Puis, j'ai marché jusqu'au musée Munch, dédié à la vie et au travail de l'artiste Edvard Munch, que l'on connait notamment pour son tableau Le Cri, dont il existe cinq versions. Les versions conservées au musée Munch s'alternent et ne sont pas toujours affichées, par souci de préserver leur longévité pour que les générations futures puissent aussi profiter de ces œuvres. L'une de ces versions a d'ailleurs été dérobée du musée lors d'une attaque à main armée en 2004, puis retrouvée en 2006 dans un assez bon état. Je n'ai pas eu le temps de visiter le musée, mais ce n'est pas l'intérêt qui manquait. J'ai préféré me promener dans ce beau quartier près de l'eau, à manger ma gaufre norvégienne achetée dans un p'tit foodtruck sympathique.
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Vue d'ensemble de l'Opéra d'Oslo et de son environnement dans le quartier de Bjørvika, à 'extrémité du fjord d'Oslo.
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Les différents niveaux qui permettent aux gens d'interagir avec la structure du bâtiment.
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Reflets d'un ciel clair dans la vitrine de l'Opéra. Au loin, flottant sur l'eau, l'œuvre She Lies, qui tourne sur son axe au gré des vents et des mouvements de l'eau.
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L'immense cage d'escalier en chêne.
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Il faut porter une attention particulière pour remarquer que toute la partie de droite du Palais Royal d'Oslo était recouverte d'une toile pendant la rénovation de cette partie. Sur cette toile sont imprimées les mêmes fenêtres que l'autre côté. C'était franchement bien fait pour ne pas gâcher la vue par des vieilles toiles blanches et des échafauds, comme on en voit trop souvent sur les châteaux ou les églises en rénovation.
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La statue du roi Karl Johan, qui a placé la première pierre du Palais Royal au début de sa construction, se situe parfaitement alignée avec la grande rue commerciale qui porte son nom et se rend jusqu'au centre-ville.
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La façade impressionnante du musée Munch.
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La statue intitulée Moren (the Mother), installée sur le Inger Munch's Pier, tout à côté du musée Munch. Elle représente une personne réconfortante agenouillée avec quelque chose dans les mains que l'on ne peut voir. Personnage que certaines personnes associent à la mère de Munch, qu'il a perdu au même moment que sa soeur, Inger, est née. |
J'ai aussi remarqué une installation artistique bien spéciale à côté de la cathédrale d'Oslo, composée de près de 1000 roses de fer. Jernrosene, ou Iron Roses, a été installée à la mémoire des victimes des attentats de 2001 à Oslo et sur l'île d'Utøya. Les roses ont été fabriquées par des forgerons du monde entier et offertes en guise de solidarité. Le 22 juillet 2011, deux attentats (d'abord l'explosion d'une bombe artisanale dans le quartier gouvernemental d'Oslo, puis une fusillade sur une île lors d'un rassemblement de jeunes travailleurs âgés de 15 ans) ont été perpétrées par des groupes d'extrême droite et ont coûté la vie à 77 personnes innocentes et en ont blessé 320 autres. Il s'agit de la plus grande attaque en Norvège depuis la seconde guerre mondiale.
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Jernrosene, un mémorial dédié à la mémoire des victimes des attentats de 2011 dans la ville d'Oslo et sur l'île d'Utøya.
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Pour la première fois, j'ai décidé de ne pas être trop pressée d'aller à l'aéroport. Par expérience, je suis toujours ben stressée et j'arrive trois heures d'avance même pour un vol intérieur et ça raccourcit considérablement mon temps passée à profiter de la ville. Mais là, j'avoue que j'ai un peu exagéré. Quand j'ai décidé que c'était le temps d'aller à l'aéroport, n'ayant pas payé pour le shuttle direct pour sauver quelques NOK, je suis entrée dans le mauvais train, dont je suis sortie juste à temps pour ne pas partir dans la mauvaise direction, puis le mien est arrivé cinq minutes en retard. Un retard qui m'a paru une éternité. Une fois dedans, il est resté immobilisé encore une dizaine de minutes. Là, je pense que j'avais des p'tites sueurs. Dans 45 minutes, mon avion partait. Sans moi ? Vais-je rater le boarding ? Je suis arrivée à l'aéroport, j'ai été retenue à la sécurité à cause de mes pantalons avec un tag de métal et mes grosses bottes. Dans la course, j'ai aussi oublié de vider ma gourde et je l'ai fait passer comme ça dans le détecteur. Gros red flag. Une employée de la sécurité l'a marquée et est allée la vider elle-même. Pendant ce temps, dans ma tête, je me faisais déjà des plans B au cas où je raterais mon vol. Quand je suis arrivée à la gate, le boarding commençait. Non non non, à ne pas refaire, c'était trop short, j'ai pas aimé. Je préfère arriver une heure trop tôt que de vivre ce stress inutile. J'suis trop stressée pour me permettre ça dans vie moi.
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Retour vers Düsseldorf avec Scandinavian Airlines. |
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