Verabschiedungen
La Norvège était mon dernier voyage dans mon voyage, avant de commencer à penser à dire au revoir à ceux que j'aime, aux endroits que j'aime et à mes habitudes que j'aime. Plusieurs personne me demandent pourquoi je reviens au Québec si j'aime tant ma vie là-bas. C'est simple, et il n'y a pas d'autres raisons : mes visas sont arrivés à échéance et je n'ai plus d'autres options, à part l'une qui me demanderait un grand compromis auquel je ne suis pas encore prête à penser. Immigrer en Allemagne et y demeurer pour de bon, ça signifie repartir de zéro. On me dira que ça ne prend qu'un contrat de travail par un employeur allemand pour pouvoir y rester. Mais moi, je l'aime mon travail actuel qui me permet une flexibilité sans pareille, et dans lequel je me trouve compétente.
Repartir de zéro ici, c'est probablement obtenir un travail en bas de l'échelle duquel je devrai me contenter, et non dans lequel je pourrai m'épanouir. Peut-être oui, mais le défi est plus grand pour y accéder. J'ai vu ce cas chez plusieurs expatriés. Bien que je ne veuille pas nécessairement être en haut de l'échelle, ce serait des conditions de travail moins intéressantes, pour une étrangère comme moi, qui ne parle qu'un peu la langue et qui ne sait pas comment négocier ni faire connaître sa valeur au travail. Un travail avec un lieu fixe, 40 heures par semaine avec 4 semaines de vacances par année dans des périodes imposées, c'est probablement le prix à payer pour faire ma vie dans ce pays où je me sens parfaitement bien et que j'ai été capable de découvrir, justement grâce à mon grand privilège de flexibilité. C'est ce compromis qui n'est pas encore clair pour moi. Donc voilà, je vais aller chercher des réponses au Québec.
On ne peut pas tout avoir dans la vie. Mais pendant ces 27 derniers mois, moi je trouve que j'avais tout.
J'ai quelques amis avec qui j'ai profondément connecté, c'est juste assez. Je n'ai jamais eu besoin d'un grand cercle d'amis, j'ai trouvé et conservé ceux avec qui l'amitié était naturelle et sans effort. J'ai un milieu de travail où je suis productive et où je fais partie des visages réguliers, des anciens même. J'ai un petit appartement de 38 mètres carrés dans lequel je me sens juste bien et qui, dans mon idée à moi, représente totalement ce que j'avais en tête quand j'imaginais un petit appartement typiquement européen. De grands plafonds hauts dans une vieille construction, des gros radiateurs en zigzag comme on n'en voit pas au Québec, des fenêtres qui s'ouvrent vers l'intérieur, une très petite salle de bain, des armoires de cuisine un peu rapiécées, et surtout, une cours intérieure partagée et des voisins l'un sur l'autre. J'ai même rencontré, quelques mois avant mon départ, un gars habitant mon quartier. Un intelligent, censé et sensible avec une personnalité originale, mignon avec ses beaux yeux noirs propres au peuple turque. Je n'en ai encore jamais parlé dans mes billets, mais j'écrirai à son sujet. Sa compagnie était différente, que j'ai même été lentement désintéressée des apps de rencontre du moment où je l'ai rencontré.
Ma vie n'était pas ennuyeuse, elle n'était pas non plus démesurée. Elle était juste bien équilibrée. Je ne m'ennuyais de personne. Je ne m'ennuyais pas non plus de mon quotidien d'avant, j'étais juste là, à apprécier être seule, à apprendre à me connaître, moi, mes forces et mes nouveaux intérêts, dans un autre environnement. Mon voyage de 827 jours en Allemagne aura été un succès sur toute la ligne. Je n'ai aucun regret. Aucun. Je ne ferais rien autrement. Ma vie là bas s'est si bien bâtie au fil des mois et c'est en étant réceptive aux opportunités et aux signes que ça s'est passé ainsi, faculté que j'ai probablement développée ici. À quelques jours de mon retour, ma crainte de retourner au Québec s'est transformée en excitation. Quand j'ai pu dire à Francis et Florence qu'on allait se voir la semaine suivante, ça a rendu le tout plus réel. Je ne les ai pas vu pendant plus de deux ans, ni Annette, Louis et Paul, qui doivent être rendus grands, et la petite Berthe que je n'ai jamais vue.
Je trouve les dernières semaines très difficiles, d'autant plus que maman était en voyage au Portugal à ce moment. Elle était bien occupée à boire du vin dans des châteaux. On ne pouvait pas beaucoup se parler, alors qu'on se téléphonait habituellement presque tous les jours. Le soir, quand je cuisinait en arrivant du bureau. Qu'il soit 18h ou 22h, je déposais mon cell sur la plaque du poêle et j'espérais que maman réponde à mon Facetime pour que je puisse cuisiner accompagnée. La première image apparaissant quand la caméra se connectait était toujours elle en train de placer ses cheveux pour se présenter à l'écran.
Simplement le fait de me rendre chez Beehive me fait un pincement chaque matin. Je réalise que ce chemin entre le Schirmerstraße 22 et le bureau, je ne vais plus le faire souvent. En réalisant ça, j'ai commencé à voir à travers mes larmes de nostalgie des nouveaux arbres, de nouvelles façades et des nouveaux détails que je n'avais même jamais remarqués. Ça va me manquer. Quand j'ai quitté le bureau le vendredi 27 septembre, je n'ai pas été capable de saluer les gens qui étaient toujours là, car j'étais trop émotive. J'ai salué Mariya dehors sous la pluie, dans l'entrée arrière, qui m'a rassurée qu'on allait se revoir ici même dans quelques mois.
Petit à petit, mon appartement reprend l'allure qu'il avait avant que j'y emménage. Les photos de familles ne sont plus sur la colonne près des escaliers menant à mon lit, la table vitrée du salon n'a plus sa belle mosaïque colorée de tickets divers et autres souvenirs en papier amassés lors de mes voyages. Mes petits bibelots sont rendus dans ma valise, avec les vêtements que je veux ramener. En planifiant les journées qu'il me reste dans cet appartement, j'ai de moins en moins d'épicerie dans mes armoires et au frigo. J'ai remis mon logement dans un parfait état à ma propriétaire, que j'ai invitée à venir me voir avant que je parte, pour parler de mes projets futurs, pour la remercier surtout. Je lui en serai toujours reconnaissante, de m'avoir fait confiance en me louant son logement tout meublé dans le beau quartier sécuritaire de Düsseldorf Pempelfort. Je n'aurais pas pu demander mieux que ça et je crains terriblement le moment où je devrai fermer la porte sans regarder derrière. Un moment que je redoute au plus profond de moi. Je me suis beaucoup attachée à cet endroit, et j'en suis fière tous les jours. Fière d'ouvrir la porte et de réaliser que j'avais réussi ça moi, avoir mon propre logement en Allemagne, avec mon bail pis toute, alors que ça me paraissait impossible au début de mon aventure. Je pense que je m'étais quand même un peu sous-estimée dans mon aisance à naviguer un nouveau système. Bien des gens passent par là et réussissent quand même, je ne suis pas la seule.
 |
La carte que j'ai offerte à ma propriétaire, qui a joué un grand rôle dans le succès de mon long séjour à Düsseldorf. |
.jpg) |
La petite lettre de remerciement que j'ai composée pour Sladjana, remplie de fautes. |
Mon premier au-revoir difficile fût celui avec Maïté. C'est anodin mais c'est pas pratique qu'on devra retourner sur nos fuseaux avec six heures de différence. C'était bien aussi de n'être qu'à deux trains de distance. Je pouvais aller passer quelques jours seulement aux Pays-Bas, à ne rien faire sauf cuisiner, parler et dormir. C'est donc ce que je suis allée faire du 20 au 23 septembre, une semaine exactement avant de quitter le continent. On a mangé des Poffertjes au marché, on a fait du lèche-vitrine à Amersfoort, j'ai même perdu (et retrouvé) mon iPhone dans une cabine d'essayage, on est allées s'entraîner au nouveau gym de Maïté, on a fait l'épicerie et mangé une fondue chinoise dans le salon en guise de dernier repas en écoutant un docu fucktop sur la Church of the Flying Spaghetti Monster.
Mais j'ai aussi marqué de façon permanente mon lien avec les Pays-Bas en me faisant tatouer là-bas, en présence de mon amie. Je lui dois, à elle et aux Pays-Bas, toute mon aventure outre-mer qui se termine bientôt. En 2021, je lui avais rendu visite à Apeldoorn. C'est là que j'ai compris que je devais revenir dans les vieux pays pour y vivre, pas seulement pour les visiter. Je quitte donc les Pays-Bas pour la dernière fois en 2024 avec une délicate tête de tulipe tatouée sur la cuisse. Je n'oublierai pas ce pays et ce qu'il a changé pour moi, car tout a commencé ici. On n'oubliera pas non plus la tatoueuse hyperactive qui m'a dessiné dessus, parce qu'elle n'arrêtait pas de parler et de rire pendant qu'elle avait l'aiguille sur ma peau et c'était franchement long et inquiétant. Si elle se l'était fermée un peu, j'aurais probablement des lignes plus régulières sur ma cuisse en ce moment. Cette fille n'était pas une artiste. Elle doit aimer faire des tatouages, mais elle ne devrait pas accepter de tatouer ce qu'elle n'est pas capable de faire, par respect pour les gens qu'elle marque à vie. Mais cette imperfection dans mon tatouage, je suis probablement la seule à le remarquer tellement c'est petit. Je l'aime ma p'tite tulipe aujourd'hui, mais ça m'a pris quelques jours à m'en remettre ! Ça m'a stressé de le regretter, mais non !
J'ai quitté Maïté le matin du 23 septembre vers 10h. On a fait du déni jusqu'à ce que je commence à m'activer pour aller prendre le bus. Il ne fallait pas que notre au revoir dure trop longtemps, car on savait bien que ce serait difficile. Elle m'a souhaité de trouver les réponses lors de mon séjour de six mois au Québec. Moi, je me souhaite juste de la revoir très vite à mon retour. C'était la première fois que je prenais Flixbus. Ben oui, mon premier Flixbus après plus de deux ans en Europe. Deutsche Bahn m'avait fait faux bon en triplant le prix du billet de retour entre Utrecht et Düsseldorf le jour où j'ai voulu l'acheter. J'ai bien aimé ce bus vert longue distance, c'était bien plus reposant qu'un train, quoi que beaucoup plus long. En attendant qu'il arrive, j'ai eu quelques minutes de libre pour aller sécher mes pleurs en achetant du maquillage inutile mais réconfortant chez Douglas au Hoog Catharijne d'Utrecht.
 |
Les Poffertjes du marché d'Amersfoort. C'est comme des minis crêpes moelleuses qui viennent en gang dans une p'tite barquette avec du Nutella et/ou du sucre en poudre. |
 |
Au studio Hideaway Ink d'Amersfoort, avec ma petite tulipe toute neuve. |
.jpg) |
Maïté et moi. |
 |
Après mon tatouage, Maïté avait rendez-vous pour faire percer son deuxième lobe. Très joli !
|
 |
Le plafond très caractéristique de la gare centrale d'Utrecht. Un des endroits qui m'avait d'ailleurs marquée lors de mon premier voyage aux Pays-Bas et sous lequel Maïté et moi avions eu des fous rires. |
Dans les jours qui ont suivi, j'ai aussi dit au revoir à mon amie Nurul à travers certaines activités. Nous savions qu'elles étaient probablement les dernières. Un dernier entraînement au Beat81, une visite mémorable juste nous deux au Westfalenpark de Dortmund, une dernière visite artistique au Kunstpalast, un dernier coucher de soleil sur le Rhein avec une Rabarberlimo et des chips, un bon repas jusqu'à la fermeture de la terrasse Zur Sennhütte. On partageait chaque fois des tranches de vie à l'une et à l'autre pour apprendre à se connaître, comme toute bonne nouvelle amitié. J'avais tissé un lien avec cette douce indonésienne contemplative qui se réjouit des plaisirs les plus simples. Les tournesols, les couchers de soleil et les pauses lecture dans le gazon vert, c'est son truc.
Nous sommes allées souper avec son amoureux, Florian, au restaurant SO RE, de spécialité géorgienne. Clin d'œil à notre collègue de classe, Avtandil, qui m'a d'ailleurs appris dès le premier cours où était la Géorgie (Je savais pas ça. Ça et bien d'autres choses). Notre entrée partagée était un trio de Pkhali, un plat traditionnel composé de légumes hachés (épinards, betteraves et haricots blancs), mélangés à des noix moulues, du vinaigre, des oignons, de l'ail et des herbes. C'était trop bon ! Poulet crémeux à l'ail pour le repas. Nurul m'a offert une petite attention qui ne peut que me rappeler sa délicatesse, un petit signet de Frida Kahlo, un objet soigneusement sélectionné pour ne pas alourdir mon bagage.
Nous sommes retournées, Nurul, Tuğçe et moi, luncher au restaurant vietnamien, Phox. C'est les larmes aux yeux que Nurul a poursuivi son chemin avec son élégant manteau marine et ses longs cheveux noirs au vent, me laissant à la porte de Beehive. Je sais bien qu'on va se revoir. Je ne pense pas qu'on se perde de vue. C'est le genre de personne de qui j'aurai toujours envie d'avoir des nouvelles même si on est loin, même si ce n'est qu'une fois par mois en attendant qu'on se retrouve. Je lui souhaite sincèrement beaucoup de succès dans ses études qu'elle entreprendra bientôt dans la ville de Duisburg.
 |
Nurul, c'est elle.
|
 |
Les belles fleurs du Westfalenpark de Dortmund.
|
 |
À travers les jardins.
|
 |
Nurul et moi dans le petit télésiège vieux de 1959. Une petite aventure de trois minutes à 3 € au dessus des jardins. |
 |
Nurul et Tuğçe. Nous avons fait connaissance toutes les trois dans notre cours d'allemand. |
 |
Tuğçe, alors qu'elle nous racontait des superstitions turques et la signification de l'Oeil de Nazar. Quelle belle soirée où je me suis sentie ultra reconnaissante d'avoir connues ces filles.
|
 |
La dernière exposition que j'ai vue dans mon musée préféré : Too Much Future. Des oeuvres politiques qui abordent les bouleversements sociaux de la société.
|
 |
Moi, entourée de much future. |
 |
Œuvre belle dont j'ignore en quoi celle-ci représenterait un bouleversement de notre société. |
 |
Dans la collection permanente du Kunstpalast, on trouve une petite porte avec une poignée volontairement trop basse. Les curieux qui s'y aventurent accèdent à la Creamcheese Room, qui était autrefois un bar populaire dans les années 60 et 70 à Düsseldorf. Le bar Creamcheese a été fidèlement reconstruit et ramené à la vie, bien caché à travers des œuvres d'art contemporaines.
|
 |
Lors de notre dernier lunch entre amies, chez Phox. |
J'ai été chanceuse de revoir Christian avant mon départ, lui qui habite maintenant à Chypre, son île entourée de plages à tortues. Pendant son absence, je passe du temps avec Rabih, son ami libanais qu'il m'a un jour présenté. Rabih, le roi, qui m'appelle affectueusement sa princesse, avec qui j'ai la chance de développer une amitié en français. C'est sur que je le trouve plus drôle que tout le monde, on se comprend à travers les subtilités de notre langue. Avant de quitter la ville, je l'ai battu aux dards au Sutton's Irish Pub de Derendorf, à notre grande surprise. Je l'avais rejoint par une belle soirée chaude de septembre dans son quartier, voisin du mien. Plus tard dans le mois, il nous a reçu, Christian et moi, à l'occasion d'un souper libanais. Au menu : Man'ouché au Za'atar, Lahm bi Ajeen, Man'ouché Jebne et Kecheck. Bon, je ne sais pas du tout ce que je dis, ni ce qui était quoi, mais c'est Rabih qui m'a transcrit les noms de nos snacks délicieux pour que je puisse l'écrire sur mon blog.
 |
Rabih, c'est lui. |
 |
Je pose fièrement avec mon score. |
 |
Lors de l'une des dernières journées de coworking passées avec Christian, alors que nous étions en paix dans la grande salle de conférence à se dire des niaiseries entre deux meetings. |
 |
Christian et moi, au Moxy, notre place habituelle de fin de soirée, après le travail. |
 |
Délicieux repas libanais concocté par Rabih, qui est un excellent chef. |
 |
La succulente salade de persil et tomates qui accompagnait nos bouchées. |
Finalement, il y a Ali, que je n'ai pas eu le temps de saluer une fois pour toute avant de partir, car il vient tout juste de se trouver un emploi dans un hôpital et il travaille 200 heures / semaine. Il est déménagé dans la ville d'Aachen, mais il venait tout de même me visiter souvent sur un coup de tête, toujours avec une voiture différente. Il me prenait alors sur le bord de la rue, là où j'étais, avec une toune d'Eminem dans le tapis. Dès qu'on débarquait sur la
Königsallee, ce grand fan de char sifflait à chaque grosse voiture de luxe qui passait près de nous. Ali réussit bien son immigration en Allemagne, il est vraiment travaillant. On se reverra pour aller racer sa prochaine voiture sur le Nürburgring !
 |
Ali et moi, après un brunch dans le Medienhafen de Düsseldorf. |
Outre mes amis, des lieux de mon quotidien vont aussi beaucoup me manquer.
Mon gym de spinning, juste au coin de ma rue, Beat 81, où j'allais tôt le matin ou tard le soir, me dépasser avec mes entraîneurs préférés : Gabriel et Kate. Je revenais en passant devant le Paillette Bar, un petit bar de coin de rue, à l'écart de tout le gros nightlife touristique. Si le Paillette Bar se trouvait au bout de la rue du Canot, il n'y aurait jamais un chat. J'aimais qu'en Allemagne, il n'y avait pas qu'un seul quartier ou sortir et manger. Chaque quartier a une offre complète à proximité : bars, restaurants, boulangeries, dépanneurs, gym, épiceries, et même des cabinets de médecin ou des pharmacies.
Douglas ! Cette chaîne de magasins qui sont tantôt immenses, tantôt plus petits, et dans lesquels j'allais flâner au son de la musique trop forte et découvrir que j'aimais bien les produits de beauté finalement. Moi qui est arrivée avec un mascara et un fond de teint comme beauty-kit je repars avec une petite trousse bien remplie de produits du quotidien qui me font sentir bien dans ma peau.
Beehive, le premier et le dernier coworking que j'aurai fréquenté. Le meilleur sans aucun doute. J'avais le casier # 30, dans lequel ne se trouvait la plupart du temps que ma brosse à dent et des noix. Le soir en terminant, j'y laissais parfois mon ordinateur avant de retourner chez moi. C'était ma place productive pour le travail, un deuxième chez-moi certain. J'allais et venais quand je voulais. Je quittais cet endroit souvent la dernière, parfois après minuit, sans n'avoir jamais eu aucun doute sur ma sécurité en marchant dans la nuit pour retourner à mon appartement. Le nouveau REWE techno qui fermait ben tard sur le chemin du retour va aussi me manquer.
J'avais découvert dans les derniers mois le Copenhagen Coffee Lab, près de la station Am Wehrhahn, où j'allais pour écrire ou faire mes devoirs. Jamais trop achalandé pour qu'on y trouve difficilement une place, mais juste assez pour qu'il y ait de l'ambiance, j'y prenais un excellent chocolat chaud et un Kardamomknoten sans me sentir mal de rester plusieurs heures. J'ai difficilement trouvé mieux comme place pour ce type de visite. Le seul bémol est que ça ferme à 18h. Parfois, j'avais vraiment envie d'y aller tard, troquer le chocolat pour une bière et continuer à écrire mes articles.
... Que ma vie était belle et simple. Comme je souhaiterais qu'elle continue exactement comme elle était. Si je pouvais, je reprendrais tout en avril, exactement comme je le laisserai en octobre. Je ne changerais rien.
Commentaires
Enregistrer un commentaire